Education au Burkina Faso : L’apport de l’école lasallienne au cœur d’une réflexion
Une conférence publique est organisée à l’occasion du jubilé d’albâtre des écoles chrétiennes. Placée sous le thème, « Apport de l’école lasallienne, la formation du citoyen au Burkina Faso », cette conférence se veut être un moment de réflexion pour les acteurs de l’éducation chrétienne.
Après 75 ans au service de l’éducation au Burkina Faso, les acteurs de l’éducation chrétienne ont marqué une halte pour réfléchir sur leur apport et les défis à relever. Cette réflexion se tient autour du thème, « Apport de l’école lasallienne, la formation du citoyen au Burkina Faso ».
Selon le Frère Visiteur Auxiliaire, Frère Sounkari Jovite Diarra, après 75 ans de formation humaine, spirituelle et intellectuelle des jeunes, il s’avère plus que nécessaire de faire une halte afin de faire le bilan de leur parcours.
« La pédagogie lasallienne a fait ses preuves et reste encore certainement pertinente. Cependant, le jubilé d’albâtre se tient dans un contexte de crise de l’école ou de l’éducation diversement interprétée : démission des parents, écoles envahies par divers fléaux, système remis en cause parce que jugé en déphasage avec les besoins de la société », a-t-il déclaré.
« La pédagogie lasallienne a fait ses preuves et reste encore certainement pertinente », Frère Visiteur Auxiliaire, Frère Sounkari Jovite Diarra.
En termes de bilan, des dizaines de milliers de citoyens ont été formés par les écoles lasalliennes. Ces citoyens se retrouvent dans tous les secteurs d’activité, notamment au niveau de l’administration publique, dans les secteurs comme l’industrie et les affaires, selon le Frère Jean Luc Traoré, Président du comité d’organisation du jubilé des 75 ans de présence des frères de l’école chrétienne au Burkina Faso.
« Ces écoles ont innové en quelque sorte en termes de pédagogie dans ce pays à travers des méthodes pédagogiques innovantes qui ont donné les résultats que vous connaissez des écoles lasalliennes, mais aussi des écoles catholiques. Ces écoles ont eu le mérite d’avoir un projet éducatif qui entend former un type d’hommes pour notre société, quelqu’un qui sait se débrouiller, quelqu’un qui sait tailler sa place au soleil », a-t-il laissé entendre.
Le Frère Jean Luc Traoré a noté que ces écoles ont aussi donné beaucoup d’offres de formation aux citoyens au niveau formel et informel.
« Nous avons des centres qui récupèrent des jeunes qui n’ont pas réussi dans les systèmes classiques. C’est pour dire qu’on était pour tout le monde », a-t-il précisé.
Le Frère Jean Luc Traoré a noté que ces écoles ont aussi donné beaucoup d’offres de formation aux citoyens au niveau formel et informel.
Cette conférence se veut être un dialogue avec la société. « La formation ne doit pas rester en marge de la société. Nous formons pour une société. Il faut que notre formation corresponde aux attentes de la société. Que ceux qui sortent de ce système puisse être des hommes et des femmes que la société attend et sur qui la société peut compter », a-t-il dit.
Il s’agit également de proposer des idées, car, selon lui, une pédagogie qui se déploie est forcément dynamique, et un projet éducatif doit s’adapter aux besoins de la société.
« L’école actuelle est en crise. C’est comme si c’était une occupation d’enfance. Les parents n’ont pas le temps. On va les jeter à l’école, le temps qu’on revient. Quelqu’un qui finit ses études, il est assis. Il ne peut rien faire, ça pose problème. Les acteurs de l’éducation doivent se poser cette question. Comment on fait aujourd’hui pour que l’école soit l’école de la société, parce qu’on n’a même pas su copier le système de l’école traditionnelle », a noté le Frère Traoré.
L’abbé Hyacinthe Ouédraogo, Secrétaire national de l’éducation catholique au Burkina Faso, a, au nom des évêques, salué les jubilaires.
« A côté de la salle, il y a une imprimerie dont le slogan est « rien ne nous est étranger dans l’art de l’ancre et du papier ». Je voudrais paraphraser en disant qu’avec les frères des écoles chrétiennes, nous apprenons que rien ne leur est étranger dans l’art d’enseigner et d’éduquer », s’est-il exprimé.
« Avec les frères des écoles chrétiennes, nous apprenons que rien ne leur est étranger dans l’art d’enseigner et d’éduquer », l’abbé Hyacinthe Ouédraogo Secrétaire national de l’éducation catholique Burkina Faso.
Le secrétaire national de l’éducation catholique au Burkina Faso a encouragé les jubilaires à continuer cette mission en faveur de la jeunesse et de l’enfance, qui éprouve de plus en plus des difficultés. Les écoles lasalliennes font partie des écoles de l’éducation catholiques au Burkina Faso. Il s’agit de 87 écoles préscolaires, 202 écoles primaires du pays, 167 postes primaires et secondaires et 9 universités.
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