Société

Burkina Faso : Des femmes journalistes formées en sécurité numérique

Des femmes journalistes ont bénéficié d’une formation en sécurité numérique le lundi 13 mai 2024 à Koudougou. Cette formation a été initiée dans le cadre de l’atelier de capitalisation  du projet « Women journalists empowerment »,  tenue du  13 au 14 mai 2024, à Koudougou.

Après  18 mois de mise en œuvre de la phase 2 du projet sur l’autonomisation des femmes journalistes du Burkina Faso, la Cellule Norbert Zongo (CENOZO) a réuni les bénéficiaires du projet à Koudougou. Cette rencontre a pour objectif de  faire le bilan des activités réalisées.

Selon le coordonnateur de la CENOZO, Arnaud Ouédraogo, cet atelier de capitalisation a consisté à recenser ce qui a marché, ce qui a moins bien marché et de formuler des recommandations à l’endroit de tous les acteurs, dont  les bénéficiaires du projet, les médias, les autorités et les organisations de la société civile.

Plusieurs activités ont été menées dans le cadre de ce projet. Il s’agit entre autres de la formation de 20 femmes journalistes sur le journalisme de solutions et le journalisme sensible au genre (6 au 9 mars 2023 à Koudougou), la formation de 10 femmes formatrices en journalisme d’investigation (9 au 11 mai 2023 à Ouagadougou) et l’octroi de bourses de production d’enquêtes de solution et sensibles au genre.

De l’avis de Arnaud Ouédraogo, le projet a été initié dans sa première phase depuis 2021, à partir du constat que certains sujets sociaux notamment liés aux droits humains n’étaient pas suffisamment traité dans les médias.

« Cela  a trouvé comme explication le fait qu’il y avait de moins de femmes dans les médias qui avaient certaines responsabilités et que certaines tâches assez valorisantes n’étaient pas suffisamment confiées à des femmes », a-t-il déclaré.

« On a beaucoup plus de femmes journalistes qui produisent des reportages d’enquête qui exposent des situations de violation de droits humains », Arnaud Ouédraogo, coordonnateur de la CENOZO.

Au titre des résultats obtenus, 20 femmes journalistes du Burkina Faso sont capables d’appliquer le journalisme de solutions et le journalisme sensible et 10  d’entre elles sont capables d’animer une formation en journalisme d’investigation.  12 enquêtes de solution et sensibles au genre sont aussi finalisées et publiées.

« On a beaucoup plus de femmes journalistes qui produisent des reportages d’enquête qui exposent des situations de violation de droits humains, qui exposent des difficultés des femmes, des enfants, des personnes handicapées », a-t-il noté.

« Elles ont appris à travailler sur les techniques du journalisme de solutions, le journaliste de genre. Ce qui permet non seulement d’aller au-delà en fait de des problèmes qu’on met en avant habituellement dans le journaliste, mais de mettre aujourd’hui en avant le potentiel solution qui peuvent aider à la décision », a ajouté Arnaud Ouédraogo.

Cet atelier de capitalisation a été associé à une formation en cyber sécurité. « Aujourd’hui avec Internet, il y a tellement de risques pour les citoyens en général et particulièrement pour les journalistes encore si ce sont des femmes(…). C’était de permettre déjà aux bénéficiaires de ce projet d’être sensibilisés à ces risques de découvrir des outils et des techniques qui peuvent les aider à y faire face et bien sûr de se les approprier », a justifié le coordonnateur du CENOZO.

Cet atelier de capitalisation a été associé à une formation en cyber sécurité.

De l’avis du formateur, Jérôme William Kaboré, il était question de  montrer aux femmes journalistes, les techniques pour protéger leurs sources d’information et leurs données et  elles-mêmes en tant que journalistes femmes.

Il a laissé entendre que les journalistes dans  le cadre de travail sont victimes de cyberharcèlement, de cibles d’attaque pour des informations très sensibles et les journalistes femmes sont encore plus  exposées.

« L’idée c’était de vous  outiller, de donner les outils, les bases pour que vous puissiez vous protéger en ligne et aussi pour que vous puissiez savoir comment vous pouvez, dans le contexte actuel pour le Burkina Faso et pour la situation du Sahel en général, travailler dans des situations beaucoup plus sécurisées et ne pas prendre trop de risques non seulement pour vous, vos organes, mais aussi pour votre carrière en tant que journalistes  femmes », a-t-il dit.

« L’idée c’était de vous  outiller, de donner les outils, les bases pour que vous puissiez vous protéger en ligne », Jérôme William Bationo, consultant médias.

Les enjeux du cyber sécurité dans le journalisme, la particulière vulnérabilité des journalistes en Afrique, la spécificité du cyber harcèlement lié au genre et la gestion des données sensibles sont entre autres les différents éléments de la formation dont ont bénéficié les femmes journalistes.

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