Société

Interruption sécurisée de la grossesse selon la loi : 40 membres des ordres professionnels de santé et des sociétés savantes à l’école de la SOGOB

La Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) organise du 12 au 14 juin 2024 à Ziniaré, région du Plateau Central un atelier de formation en clarification des valeurs pour la transformation des attitudes (CVTA) au profit de 40 membres des ordres professionnels de santé et des sociétés savantes sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi (ISG/SL) du Burkina Faso.

Former les participants en clarification des valeurs pour la transformation des attitudes (CVTA) en matière de santé sexuelle et reproductive conformément à la législation en faveur au Burkina Faso, tel est l’objectif du présent atelier. Selon la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB), les avortements à risque constituent la 4e cause directe des décès maternels au Burkina Faso.

Il est donc nécessaire de faire un plaidoyer pour diffuser largement les dispositions de la loi du Code pénal de 2018 qui autorise, dans certains cas, l’interruption sécurisée de grossesse « ce qui contribuera à réduire le nombre d’avortements à risque ». Selon le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOGOB, « il est essentiel de prendre le temps de réfléchir et d’échanger sur ce sujet délicat, mais fondamental dans leur pratique professionnelle ».

« Cette loi autorise l’interruption sécurisée de grossesse selon certaines conditions », Pr Charlemagne Ouédraogo

Il a expliqué qu’au cours de cet atelier, ils auront l’opportunité d’approfondir leurs connaissances, d’explorer leurs propres valeurs et croyances, et d’apprendre à transformer leurs attitudes pour mieux accompagner leurs patients dans un domaine aussi complexe que l’interruption sécurisée de grossesse.

« Pour ce faire, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) en partenariat avec la Fédération Internationale de la Gynécologie Obstétrique (FIGO) a jugé opportun d’assurer une large diffusion des dispositions de la législation burkinabè sur les droits en santé sexuels et reproductifs (DSSR) en général et sur l’ISG/SL en particulier auprès des membres d’ordres professionnels et des sociétés savantes en santé », a-t-il dit.

Pr Charlemagne Ouédraogo a aussi ajouté que cette activité rentre dans le cadre du plan d’action de la SOGOB aux côtés du ministère de la Santé pour la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive. Sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi, le président de la SOGOB a donné plus d’explications.

« Cette loi autorise l’interruption sécurisée de grossesse selon certaines conditions. Lorsque la femme est victime d’un viol, un inceste, lorsque la poursuite de la grossesse mettra en persil la vie de la mère, lors d’une malformation. Malheureusement beaucoup de personnes ne sont pas au courant de cette loi », a-t-il lancé. Un gynécologue et une magistrate ont été mandatés pour offrir les informations nécessaires aux participants.

En guise d’information, il faut noter que la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) est une société savante à but non lucratif créée en 1992. Il s’agit d’une association d’envergure nationale reconnue par l’administration nationale. Elle a été créée en vue d’une meilleure participation des gynécologues obstétriciens dans la mise en œuvre de la politique sanitaire en matière de santé maternelle et infantile.

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