Consommons Local : EDEC-Burkina plaide pour une politique protectionniste sur le Faso Dafani
Éduquer pour Développer-Eveil de Conscience (EDEC-Burkina) a appelé le gouvernement burkinabè à adopter une politique protectionniste sur le pagne tissé Faso Dafani. C’était ce 21 juin 2024 à Ouagadougou. Pour EDEC-Burkina, la politique de protectionnisme permettra de développer la filière, d’élever l’économie et de perfectionner la production du Faso Dafani.
Selon EDEC-Burkina, le Faso Dafani made in Burkina est en perdition, la faute à l’utilisation de fil de coton contrefait pour sa fabrication. Le fil de coton utilisé pour concevoir le Faso Dafani, a informé EDEC-Burkina n’est pas fait du fil de coton burkinabé, mais, du nylon mélangé à des produits chimiques provenant d’autres pays.
Abdoulaye Kouanda, président EDEC-Burkina, explique que les entreprises locales à l’image de la Filature du Sahel produisent du fil avec du coton local. Ce fil sert à la fabrication du Faso Dafani, agréable à porter, et bon pour la santé. Toutefois, à écouter Abdoulaye Kouanda, des commerçants au lieu de revendre le fil de coton Burkinabè, vont importer à moindre coût des copies semblables à ceux du Burkina Faso. Des tisseuses sont obligées d’utiliser ce fil aux qualités douteuses, qui n’est pas du fil de coton, mais du fil de nylon mélangé à du produit chimique pour produire du Faso Dafani. Le marché du vêtement se retrouve donc inondé par du Faso Dafani contrefait et de mauvaise qualité, a laissé entendre Abdoulaye Kouanda.
Pour lui, le gouvernement doit avoir un regard sur ce marché en adoptant sur une durée d’au moins trois ans, « une politique protectionniste sur le pagne tissé Faso Dafani ». La mesure consistera selon Abdoulaye Kouanda à interdire l’importation, la commercialisation de fil de coton autre que le fil de coton Burkinabè, à intervenir sur le marché pour empêcher la vente du Faso Dafani contrefait. Il faut, a-t-il estimé, protéger les tisseuses de la concurrence déloyale, afin de développer la filière pour élever l’économie et perfectionner la production du Faso Dafani au niveau local. Ailleurs, Adama Kouanda a informé : « C’est le protectionnisme qui a permis aux économies de s’élever (…). Nous sommes contre la contrefaçon du fil de coton Burkinabè. Nous recommandons au gouvernement d’adopter une politique de protectionnisme pendant au moins 3 ans en faveur des pagnes Faso Dafani faits mains ».
Le Faso Danfani a été institué comme tenue scolaire, et pour éviter que les scolaires n’arborent du Faso Dafani de mauvaise qualité, Abdoulaye Kouanda a demandé au gouvernement : « d’interdire le port de toute tenue en pagne tissés dans les écoles qui ne soient pas faites à base de fil du coton Burkinabè. Soutenir les usines nationales à doubler leurs capacités de production pour satisfaire la demande nationale de fil aux fins de production des pagnes Faso Dafani pour le besoin de confection des tenues scolaires ainsi que pour les autres demandes ; cela évitera la banqueroute des usines nationales qui accompagnent la politique gouvernementale. Encourager les associations de tisseuses locales pour habiller les élèves ».
Faso7
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