Enfants en situation de détresse
L’ODE offre des vivres à sept familles d’accueil du Gourma
Fada N’Gourma, 1er août 2024(AIB)-L’Office de développement des églises évangéliques (ODE), à travers le Projet de prévention et de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PPITE), a offert, jeudi 25 juillet 2024, à Fada N’Gourma, des vivres et une somme d’argent à sept familles d’accueil d’enfants « en mobilité précaire et en situation de détresse ».
La situation des enfants « en mobilité précaire et en situation de détresse » qui sont placés dans des familles d’accueil préoccupe l’Office de développement des églises évangéliques (ODE). Pour soutenir l’action charitable de ces familles, l’organisation évangélique, en partenariat avec l’Organisation non gouvernementale (ONG) ERKIS, leur a fait don, jeudi 25 juillet 2024, à Fada N’Gourma, de vivres et une somme d’argent. Elles sont, en effet, sept familles d’accueil de la province du Gourma à avoir reçu, chacune, un sac de riz de 50 kilogrammes, un bidon d’huile de 5 litres, du savon, une couverture, une bouilloire, une natte et la somme de 15 mille francs CFA. Ce geste à l’endroit des familles d’accueil officiellement reconnues s’inscrit dans le cadre du Projet de prévention et de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PPITE), a précisé le chargé de projet Prosper Soma. Il a poursuivi que l’ODE entend, ainsi, apporter sa contribution à la prise en charge alimentaire des enfants en situation de détresse.
Des enfants reçus parfois dans des conditions pénibles et dont l’histoire inspire la pitié. A ce propos, la « doyenne » des familles d’accueil, Adjima Thiombiano, a raconté les circonstances dans lesquelles elle a reçu un enfant pour la première fois : « j’ai reçu en 2001 une femme qui venait d’un pays voisin. Elle était enceinte et était décidée à interrompre volontairement la grossesse. Je l’en ai empêchée et je l’ai accueillie chez moi. Quand elle a accouché, elle est partie et m’a laissée l’enfant, une petite fille. Cette dernière a grandi avec moi, elle s’est mariée aujourd’hui et vient régulièrement nous visiter ».
« Un sacerdoce »
Selon Diane Naba, sa famille reçoit ce don au moment où elle en a le plus besoin. « Ces vivres nous seront d’une grande utilité parce que dans la famille, nous avons accueilli 5 enfants et nous pouvons en accueillir encore », a-t-elle dit. Par ailleurs, Diane Naba a témoigné que l’un des enfants qui a intégré sa famille à 3 ans est devenu un militaire.
Pour elle c’est une fierté et même une grâce de savoir qu’il est engagé dans la défense de la patrie. Si la famille Naba a pu s’occuper de lui jusqu’à ce qu’il intègre l’armée aujourd’hui, c’est aussi grâce à des structures soucieuses du bien-être des enfants tels que l’ODE et l’action sociale, a reconnu Diane Naba. Quel que soit l’appui que reçoivent les familles d’accueil, a fait remarquer le Directeur provincial (DP) en charge de l’action humanitaire du Gourma, Paul Yara, leur œuvre « sacerdotale » doit être saluée. « Nous les félicitons et les remercions pour leur grand cœur et pour les efforts consentis pour le bien-être des enfants.
Nous les encourageons à continuer dans le sens », a-t-il dit. Comme lui, le chargé de projet Soma a traduit la reconnaissance de l’ODE aux familles d’accueil des enfants « à mobilité précaire et en situation de détresse » pour leur bienveillance. « Nous les remercions pour cette œuvre salvatrice parce qu’il n’est pas donné à tout le monde de recevoir un enfant qui n’est pas de la famille et de s’en occuper comme son propre enfant.
Elles seront récompensées à la hauteur de ce qu’elles font », a-t-il déclaré. En outre Prosper Soma a indiqué que l’organisation évangélique n’est pas à son premier geste. Chaque année, a-t-il rappelé, elle vient en aide aux familles d’accueil des provinces du Gourma et du Kouritenga, la zone d’intervention du PPITE. D’ailleurs, a-t-il annoncé, le projet a prévu de faire un geste similaire à Koupéla, chef-lieu de la province du Kouritenga.
Agence d’information du Burkina
Joanny SOW