Burkina/Entrepreneuriat : La Chambre de commerce et d’industrie outille des PME sur la préparation à l’exportation
Ce mardi 3 septembre 2024 a eu lieu à Ouagadougou, l’ouverture d’une session de formation des Petites et moyennes entreprises (PME) sur la préparation à l’exportation et pratiques commerciales socialement responsables. Cette session de formation se tient dans le cadre d’un projet mis en œuvre par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso en partenariat avec le Bureau de promotion du commerce-Canada (TFO) financé par le gouvernement canadien.
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) souhaite outiller les petites et moyennes entreprises burkinabè afin qu’elles soient plus compétitives à l’international, mais aussi au plan national. Pour ce faire, avec le soutien du Bureau de promotion du commerce-Canada (TFO), la CCI-BF a entrepris une série de formation et d’activités au profit des PME. La présente session de formation sur la préparation à l’exportation et les pratiques commerciales socialement responsables s’inscrit dans ce cadre. Une trentaine de PME prennent part à cette session de formation qui permettra de renforcer leurs capacités pour accéder aux marchés régionaux et internationaux et leur ouvrir de meilleures perspectives de croissance.
Selon le directeur général de la CCI-BF, Mahamady Koussoubé, « Loin d’être un effet de mode, le respect de l’environnement et de certaines valeurs sociétales dans les opérations commerciales est devenu une exigence de durabilité. Certains pays ou acheteurs internationaux en font d’ailleurs une condition pour l’établissement de toute relation de partenariat. Dès lors, les entreprises doivent prendre en compte cette problématique dans la conception, la fabrication et l’emballage de leurs produits ». Cette session de formation qui va durer trois jours permettra donc d’outiller les PME au respect de ces exigences, afin qu’elles puissent se faire une place à côté des multinationales du secteur de l’agroalimentaire. A en croire M. Koussoubé, à défaut de faire la concurrence à ces multinationales, les PME peuvent se positionner au sein de certaines niches en prenant en compte les aspects environnementaux, sociétaux et de droits de l’homme. « Nous nous sommes dit qu’à défaut de se positionner sur des marchés larges, il y a des niches qu’il faut qu’on arrive à conquérir et à fortifier nos PME. Partant de là, elles peuvent essayer de se développer, de conquérir d’autres marchés », a indiqué le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie, qui espère qu’au sortir de la formation, les PME présentes puissent être un relais auprès des autres.
Nazaire Paré, le formateur, a souligné que la session de formation va s’articuler autour de trois points. Le premier module concerne la responsabilité sociétale des entreprises et les pratiques commerciales socialement responsables. Le deuxième module concerne l’emballage, l’environnement et le changement climatique. Et le dernier module porte sur l’élaboration d’un plan d’exportation. « Il va s’en dire qu’aujourd’hui en termes d’exportation et de façon général sur le commerce, les questions sociales, environnementales et climatiques sont au cœur d’une entreprise qui se veut socialement responsable. Cette formation, c’est pour donner aux PME un certain nombre d’informations et de rudiments leur permettant de pouvoir être désormais des entreprises socialement responsables face à l’exportation. Aujourd’hui toutes les entreprises qui veulent se mettre à l’export doivent intégrer les questions sociales, environnementales et climatiques et comment ces questions influent sur elles et comment elles doivent se comporter par rapport au choix et à l’utilisation des emballages pour leurs produits à l’exportation », a laissé entendre M. Paré.
Outre la présente session de formation, en 2022, la Chambre de commerce et d’industrie et TFO-Canada ont initié trois sessions de formation au profit des PME. En 2023 et 2024, la CCI-BF et TFO ont également accompagné des PME pour leur participation à des salons professionnels et ont élaboré un programme de coaching à l’intention des transformatrices de beurre de karité qui devrait être opérationnalisé dans les jours à venir.
Justine Bonkoungou
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net