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Passoré/ Activités à haute intensité : Une association invite les brigadiers de Yako à dénoncer toutes les formes de violences
Yako, 9 sept. 2024(AIB)-L’Association monde rural (AMR) avec l’appui financier du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) a tenu le lundi septembre 2024 à Yako, un atelier de sensibilisation sur les violences basées sur le genre et les mécanismes de gestion des plaintes au profit des brigadiers recrutés pour les activités à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO) de ladite commune.
Dans le cadre du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) pour la région du Nord, la Banque mondiale a identifié des activités susceptibles de générer des risques et des impacts négatifs irréversibles sur l’environnement et le milieu humain.
Parmi ces impacts négatifs figurent les Violences basées sur le genre (VBG) et les mécanismes de gestion des plaintes. C’est dans cette optique qu’un atelier de sensibilisation s’est tenu au profit des 368 brigadiers recrutés dans le cadre des travaux à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO) par la commune de Yako.
Porté par l’Association monde rural (AMR), l’atelier de sensibilisation avait pour objectif de sensibiliser les populations locales sur la prévention des risques liés aux VBG et aux Mécanismes de gestion des plaintes (MGP), en vue de promouvoir des comportements plus respectueux dans le cadre de leurs activités.
Selon la formatrice et animatrice à l’AMR, Céline Karambiri, la session a consisté, entre autres, à présenter des images sur les différentes formes de VBG, les exploitations et abus sexuels, le harcèlement sexuel ainsi que le mécanisme de gestion des plaintes.
Dans ses explications, la formatrice a fait savoir que les VBG constituent une violation des droits humains fondamentaux et affectent tous les aspects de la protection et du bien-être des personnes.
« Les femmes ne sont pas seulement les victimes de violences, a-t-elle poursuivi, avant de faire comprendre que les hommes peuvent en être aussi.
Mme Karambiri a aussi expliqué que les VBG pourraient se manifester au plan culturel, physique, économique et psycho-social, à travers, entre autres, le viol, l’excision et les injures.
Saluant les efforts de l’AMR pour la tenue de cette formation à leur profit, les brigadiers ont fait des témoignages sur des cas de violences dont ils sont souvent victimes dans leur milieu de vie.
A l’image de Valérie Koalga et Martin Ouédraogo qui ont avoué que cette formation les a permises de comprendre, non seulement les différentes formes de violences, mais aussi de savoir comment les gérer et de prendre des précautions.
« Nous disons un grand merci aux initiateurs de l’atelier surtout qu’ils ont permis à beaucoup de femmes et d’hommes de comprendre comment gérer les VBG et se comporter face à celles-ci. », s’est réjouie Mme Koalga.
La formatrice a, ainsi invité les brigadiers bénéficiaires à dénoncer toutes les formes de violences auxquelles ils peuvent être confrontés dans le cadre de leurs activités/HIMO dans la commune.
Elle les a exhortés à faire toujours recourir aux autorités compétences, en cas de victimes en les invitant surtout à prioriser la maitrise de soi et la retenue dans de telles situations.
En rappel, cette session de formation des brigadiers /HIMO s’est tenue également dans les trois autres communes de la région du Nord, à savoir Titao, Ouahigouya et Gourcy.
Agence d’information du Burkina
ZES/no/ata