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Centre-Est : Plus de 300 « Wayiyan » formés sur la communication en temps de guerre

Centre-Est : Plus de 300 « Wayiyan » formés sur la communication en temps de guerre

Tenkodogo, le 26 sept. 2024 (AIB)-La Coordination des associations de veille citoyenne de la région du Centre-Est forme ses membres sur le civisme, le patriotisme et la communication en temps de guerre.

« Un Wayiyan doit avoir un comportement républicain, un Wayiyan, ce n’est pas du syndicalisme, c’est accompagner le capitaine Ibrahim Traoré », a déclaré Adaman Kamboné, chargé de mission du président du Faso pour le Centre-Est, lors d’une formation de 300 membres de la veille citoyenne, ce jeudi 26 septembre 2024 à Tenkodogo.

« Cette formation va permettre aux leaders de la veille citoyenne de se défendre sur le terrain, puisqu’ils auront des informations qu’ils n’avaient pas avant ; ce qui va nous permettre de gagner cette guerre et de gagner également du temps », a-t-il poursuivi.

Pour lui, tout le monde est Wayiyan. « Ce ne sont pas seulement ceux qui sont dans les ronds-points qui sont des Wayiyan, mais tous ceux qui accompagnent le président du Faso, Ibrahim Traoré, dans la dynamique de reconquête du territoire national », a ajouté M. Kamboné.

L’un des formateurs, Adama Amadé Siguiré, s’est entretenu avec les acteurs de la veille citoyenne sur la communication en temps de guerre.

« C’est un instrument incontournable en période de crise. Il faut que nous apprenions à communiquer. Il faut que nous construisions un narratif qui nous valorise et encourage nos forces de défense et de sécurité », a-t-il précisé.

Selon lui, le Burkina Faso est « pratiquement en période révolutionnaire ». « Il faudrait que nous formions tous ceux qui accompagnent cette révolution afin que nous ayons le même regard et que nous partions dans la même direction », a ajouté M. Siguiré.

Pour Boukary Nebié, un autre formateur, dont la communication a porté sur « l’importance de la veille citoyenne dans la protection de la patrie », les acteurs de la veille citoyenne, que « certains appellent par mépris Wayiyan », se sont engagés pour accompagner la dynamique en cours.

« Il ne peut y avoir de dynamique révolutionnaire sans l’accompagnement du peuple. Celui-ci ne peut pas accompagner la dynamique s’il n’est pas lui-même en état de veille », a-t-il déclaré.

Selon M. Nebié, les Wayiyan sont comparables aux comités de défense de la révolution.

« Cette fois-ci, les Wayiyan représentent cette entité CNR (NDLR : Conseil national de la révolution). Mais il faut que nous les accompagnions en termes de formation pour ne pas que les énergies aillent dans tous les sens », a affirmé le communicateur.

À son avis, une organisation s’impose dans la défense de la patrie.

« Si nous ne sommes pas bien organisés, si nous n’avons pas une intelligence collective pour regarder dans la même direction, il se pourrait que nous nous trompions dans la façon de faire », a affirmé Boukary Nebié.

« Les Wayiyan peuvent eux-mêmes interpeller des acteurs qui seraient en erreur, mais il ne leur appartient pas de faire justice. Ils doivent les remettre aux autorités compétentes. Si ce n’est pas fait ainsi, certains pourraient exploiter des erreurs des Wayiyan pour discréditer toute la dynamique en cours », a-t-il fait savoir.

Le gouverneur de la région du Centre-Est, le colonel Aboudou Karim Lamizana, a salué l’initiative de cette formation des leaders de la veille citoyenne qui, selon lui, va permettre de bien canaliser les énergies de ces forces vives afin que leurs missions se déroulent au mieux dans la région.

Agence d’information du Burkina

KAK/ata

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