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Il n’y a ni activiste ou influenceur politique, ni presse privée en Chine (experts)

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Il n’y a ni activiste ou influenceur politique, ni presse privée en Chine (experts)

Changsha, 26 oct. 2024 (AIB) –La Chine n’a ni influenceur politique ni presse privée nationale ; tous les médias du pays étant gérés par le gouvernement et le parti dirigeant, ont rappelé des experts et chercheurs chinois, à des journalistes burkinabè en formation à Changsha, province du Hunan.

Le paysage médiatique chinois, riche de plus de 2200 organes selon le journaliste sénior de Hunan Broadcasting system, Nie Xiong, est exclusivement occupé par les pouvoirs publics, depuis le niveau central jusqu’au niveau communal.

«Il n’y a pas de médias privés en Chine et il n’y a pas de part privée dans les médias publics», a indiqué Sheng Boji, chercheur spécial au bureau du Conseiller du gouvernement provincial de Hunan.

Les médias chinois sont répartis à quatre niveaux selon leurs envergures centrale, provinciale, communale et de district, ce qui équivaudrait au Burkina Faso aux niveaux national, régional, provincial et communal.

«Les chinois préfèrent les nouvelles locales et les chaines de divertissement», a fait savoir M. Sheng Boji qui fut rédacteur en chef adjoint du Hunan Broadcasting system.

Les données du Bureau national chinois des statistiques citées par Sheng Boji indiquent que les programmes de radios et télévisions chinoises couvrent 99,59% de la population.

M Sheng a également indiqué que les chaines CCTV et quelques 30 autres chaines de télés provinciales et professionnelles «couvrent tous les coins de la Chine. Et chacune de ces chaines couvre une population de centaines de millions à plus d’un milliard de personnes».

De l’avis de Sheng, il n’y a pas non plus de web-activistes ou d’influenceurs politiques tels qu’ils existent et s’expriment sur les réseaux sociaux au Burkina Faso, par exemple.

Sheng précise cependant qu’il existe beaucoup d’influenceurs «positifs», ceux qui aident à faire vendre des produits et dont les plus importants sont soumis à des obligations.

«Il y a un bureau de contrôle de contenus internet qui s’occupe des grands influenceurs, des promoteurs des produits locaux, des acteurs de l’influence positive», a fait remarquer le chercheur.

En plus, tous les contenus diffusés sur internet sont scrutés par des machines qui suppriment les mensonges et les contenus indésirables, sans oublier les organes de régulation, les recommandations des experts et les dénonciations des autres internautes qui permettent de contrôler ce qui est diffusé sur internet, de l’avis de Sheng.

L’expert chinois révèle en outre que la publication sur internet des films ou micro-films requiert une licence de diffusion délivrée par les autorités provinciales.

Par ailleurs, les revenus générés par des individus grâce à internet sont soumis à des taxes, selon Zhou Huanfang, ancien journaliste et professeure associée à l’université de Changsha.

Mme Zhou a cité le cas d’une influenceuse qui a accumulé 40 millions de Yuans l’an passé et qui a tenté de se soustraire aux impôts. L’Etat l’a retrouvée et elle a été sanctionnée avec amende.

A l’inverse, dès qu’un contenu atteint 500 vues, il bénéficie d’une promotion de la plateforme pour qu’il soit davantage populaire.

Une délégation de responsables des médias du Burkina, conduite par le chargé de mission du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Bakary Koné, participe du 11 au 31 octobre à Hunan un séminaire de formation axé sur les médias d’aujourd’hui et la promotion culturelle.

Le séminaire est organisé par le ministère chinois du Commerce et l’Institut professionnel du commerce international du Hunan, dans le cadre de la coopération du Burkina Faso avec la Chine.

CK/ata

 

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