Promotion de la paix : La pièce « Larmes des armes » présentée à la Place de la Nation de Ouagadougou
Casting Sud en partenariat avec Iamgold Essakane ont présenté la pièce de théâtre « Larmes des armes », ce samedi 26 octobre 2024 à la Place de la Nation de Ouagadougou. Ce spectacle vise à soutenir l’effort de paix au Burkina Faso en ces temps de crise sécuritaire.
Cette pièce de théâtre est tirée d’un recueil de poèmes de Moogho Naaba Baongho, écrit pour la promotion de la paix. Elle raconte l’histoire de deux groupes de frères ennemis qui s’accusent mutuellement d’avoir volé le fétiche du village. Cette mésentente rend les deux clans vulnérables face aux terroristes qui s’en prennent à leur territoire. Finalement, c’est la tante de ces frères qui parvient à les réunir après plusieurs appels à la raison. Une fois unis, les deux groupes réussissent à affronter les terroristes et à reconquérir leur territoire.
« Quand vous écoutez le spectacle, cela reflète tout ce qui se passe dans notre pays. Nous ne sommes plus en paix. Nous sommes en guerre, entre nous ou contre d’autres. Ce qu’il faut, c’est unir nos forces. Quoi qu’il puisse nous diviser, nous devons nous élever au-dessus de tout ce qui nous oppose et nous unir pour l’avenir de notre pays », a expliqué la comédienne Georgette Paré, initiatrice du projet.
Parmi le public présent, plusieurs chefs coutumiers, mossi et dozo, dont le Ouidi Naaba représentant le Moogho Naaba, et Konomba Traoré, étaient présents. « Les poèmes ont été écrits il y a plus de 10 ans, mais ils restent d’actualité vu le contexte dans lequel nous sommes », a souligné le Ouidi Naaba.
Konomba Traoré, quant à lui, a insisté sur l’importance des fétiches dans la lutte contre le terrorisme.
« La guerre, c’est deux choses : c’est à la fois la guerre des armes et la guerre des traditions, la guerre des wak. Nos anciens combattants qui sont partis en guerre et sont revenus sains et saufs, ce n’est pas seulement parce qu’ils savaient manier les armes. C’est parce qu’ils avaient les bénédictions des ancêtres avant de partir », a-t-il déclaré.
Abdoulaye Dioni, représentant du ministre en charge de la Culture, a jugé que la pièce est d’une grande qualité vu son message.
« Les hommes de l’art n’ont pas grand-chose, mais c’est tout ce que nous avons pour dire à nos Forces de défense et de sécurité que nous sommes derrière eux et que nous le resterons toujours », a-t-il déclaré.
Notons que cette pièce est promue depuis quelques mois, notamment à l’État-Major de l’armée de terre, au Prytanée militaire du Kadiogo, et au Groupement d’artillerie de Kaya, grâce à l’accompagnement d’Iamgold Essakane. Selon Blandine Kaboré la Directrice générale adjointe de Iamgold Essakane, cela traduit la gratitude de l’entreprise envers les Forces de défense et de sécurité, car leur protection permet à Essakane de mener ses activités au Sahel. « C’est aussi pour nous une manière de continuer à passer le message des sages du Moogho Naaba pour que la paix que nous avions toujours connue au Burkina revienne et que le pays soit restauré », a-t-il déclaré.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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