Souveraineté alimentaire : un forum pour promouvoir les systèmes alimentaires durables
Ouagadougou accueille du 12 au 13 novembre 2024, le premier Forum international sur les systèmes alimentaires durables (FISAD). Organisé par une coalition d’ONG et d’OSC, cet événement se donne pour mission de renforcer la souveraineté alimentaire au Burkina Faso à travers l’amélioration des systèmes alimentaires.
Face aux défis liés au changement climatique, à l’insécurité alimentaire et à la dépendance aux importations, la promotion de systèmes alimentaires durables s’impose comme une priorité absolue pour le Burkina Faso et l’Afrique de l’Ouest en général. Le FISAD vise à favoriser l’adoption de pratiques agricoles innovantes, à promouvoir l’utilisation de semences locales améliorées et à renforcer l’autonomie des producteurs.
Comme l’a souligné Seydou Ouédraogo, membre du comité d’organisation du forum, « dans un contexte mondial de plus en plus incertain pour la sécurité alimentaire, ce forum vise à poser les fondations solides pour une souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest ».
Cette rencontre international se tient sous le thème « mise à l’échelle des pratiques transformatrices vers la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest à travers des systèmes alimentaires durables ». Il entend promouvoir des systèmes qui répondent aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
L’agro-écologie pour vaincre la crise alimentaire
« Les systèmes alimentaires durables c’est un ensemble d’actions, d’acteurs, qui, mis ensemble, doivent permettre à un pays, à une région d’être le plus autonome possible », a souligné Tocoma Sy, président du comité d’organisation.
Ce forum s’aligne sur la volonté du père de la révolution et celle des autorités actuelles de promouvoir les ressources locales pour atteindre la souveraineté alimentaire. Selon les organisateurs, les méthodes agricoles actuelles ont montré leurs limites. Jugées obsolètes, ces méthodes ont contribué à l’appauvrissement des sols et à la dépendance des paysans et producteurs. Non respectueuses de l’environnement, « elles ont détruit petit à petit et inexorablement les terres, les sols qui s’appauvrissent et qui rendent les producteurs beaucoup plus vulnérables et beaucoup plus pauvres », a renchéri Tocoma Sy.
Pour inverser la tendance, l’agroécologie apparaît comme une solution pour pallier toutes ces difficultés. Elle est même la mieux adaptée dans ce contexte de crise alimentaire, où de nombreux Burkinabè n’ont pas accès à un repas quotidien.
Au programme de ce forum figurent des communications, des panels, des expositions, ainsi que des rencontres avec des experts venus du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Burundi, qui partageront leurs expériences et leurs connaissances. Des représentants de bailleurs de fonds seront également présents pour discuter des opportunités de financement et de partenariat.
Cet événement est organisé en collaboration avec la Confédération paysanne du Faso et ses partenaires, dont l’ONG Oxfam, le Secrétariat permanent des ONG (SPONG) et l’ONG Broederlijk Delen, entre autres. Cette première édition se tiendra à Ouagadougou à l’hôtel Résidence Prestige.
Bamboado Edwige OUOBA
Faso7
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