Retards dans les universités publiques : 261 filières normalisées sur 321
Le ministre chargé de l’enseignement supérieur, le Pr Adjima Thiombiano, a fait le point de la résorption des retards académiques dans les universités publiques, ce 12 novembre 2024. Du moins qu’on puisse dire, ces retards sont en phase d’être totalement résorbés grâce aux différentes stratégies qui ont été développées par les acteurs du monde de l’enseignement supérieur.
Sur les 321 filières que comptent les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR), le ministère de l’enseignement supérieur dénombrait 159 d’entre elles qui accusaient un retard au 1er octobre 2023. Afin de démontrer l’amélioration de ces retards, le Pr Adjima Thiombiano a fait savoir que pour l’année académique qui s’étalait du 1er octobre 2023 au 31 juillet 2024, ce sont 38 filières qui ont été normalisées.
En appliquant l’une des stratégies de résorption des retards qui est la poursuite des activités académiques sur les deux mois consacrés aux vacances, le ministre Thiombiano a relevé que 61 filières ont pu être normalisées. Soit 1,6 fois les résultats obtenus durant toutes l’année académiques, a-t-il fait remarquer. Toutefois, il a précisé que c’est le résultat du processus qui a commencé depuis bien longtemps. Toujours dans ses statistiques, le Pr Adjima Thiombiano a déclaré qu’au 30 septembre 2024, 261 filières sur le total des 321 ont réussi à être normalisées. Cette avancée concerne toutes les IESR du Burkina Faso, a-t-il rassuré. Et seulement 60 filières accusent toujours un retard.
« En regardant dans les détails, on voit que du premier octobre 2023 au 31 juillet 2024, c’est-à-dire durant l’année académique, on a pu normaliser 38 filières alors que du 1er août au 30 septembre 2024, c’est-à-dire en 2 mois, on a pu normaliser 61 filières. Il faut être conscient d’une chose, on n’est pas allé de zéro pour avoir les 61 filières. Il y a avait déjà des acquis pendant l’année scolaire et ces acquis ont été parachevés pendant les deux mois », a-t-il indiqué.
Hormis la poursuite des activités académiques durant la période des vacances, le ministre Adjima Thiombiano a mentionné d’autres stratégies qui ont permis de normaliser les années académiques. Au nombre de ces stratégies, il y a la réhabilitation des infrastructures pédagogiques et des laboratoires, l’opérationnalisation de la plateforme Campus Faso. A celles-ci, s’ajoutent le règlement en grande partie de la dette sociale et la poursuite des œuvres sociales, à savoir l’hébergement, la restauration et le transport.
En dépit de ces efforts consentis, le premier responsable de l’enseignement supérieur note que «la situation reste très préoccupante pour certaines filières».
Dans les Universités Joseph KI-ZERBO, Nazi Boni et l’Université virtuelle du Burkina Faso, de nombreux retards sont constatés dans les filières de lettres modernes, philosophie et histoire et archéologique, entre autres. De ce fait, il a invité l’ensemble des acteurs à maintenir la dynamique de résorption qui a été entonnée afin d’éviter une rechute.
« Il est clair que nous n’avons pas encore fini avec les retards. Aujourd’hui, il est clair que notre souci est que nous puissions accompagner ceux qui sont en retard à sortir le plus tôt possible, et ceux qui ont effectué leur rentrée en octobre 2024, à ne plus s’inscrire à ces retards. Voilà ce qu’on appelle la normalisation », a-t-il t-il fait comprendre.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
L’article Retards dans les universités publiques : 261 filières normalisées sur 321 est apparu en premier sur Faso7.