Burkina/Manuels scolaires : Les éditeurs privés appellent à leur implication totale pour lutter contre la piraterie
Ouagadougou, 14 nov. 2024 (AIB) – L’Association des éditeurs du Burkina Faso (ASSEDIF) a appelé jeudi, le gouvernement à l’impliquer dans l’édition des manuels scolaires pour lutter contre la piraterie.
Dénonçant l’insuffisance et le piratage des manuels scolaires, l’Association des éditeurs du Burkina Faso (ASSEDIF) a demandé à l’État d’étendre l’édition de ces manuels aux éditeurs privés pour lutter contre la contrefaçon.
Selon le président de l’ASSEDIF, Yélwouière Hermann Somé, l’État a actuellement le monopole de l’édition des manuels scolaires. Or, faute de moyens, le nombre de livres édités pour tout le Burkina Faso ne satisfait pas les besoins des apprenants.
Le manque est alors comblé par les contrefacteurs, malgré l’interdiction par la loi, a déploré le président des éditeurs.
M. Somé, qui s’exprimait à Ouagadougou lors d’une conférence de presse, a indiqué que l’édition des livres par les cadres du ministère de l’Éducation de base et ceux de l’Enseignement secondaire est contre-productive, car les délais d’édition sont excessivement longs.
Pour Hermann Somé, l’État gagnerait à ouvrir l’édition des outils d’apprentissage au secteur privé, car, de toute manière, le gouvernement achètera toujours ces manuels pour les mettre gratuitement à la disposition des élèves.
Cela permettrait également aux éditeurs privés de suivre la vente et la distribution de ces manuels afin de lutter contre la fraude, a ajouté le représentant des éditeurs.
À l’en croire, l’édition conjointe de ces manuels scolaires avec l’État représente un enjeu économique pour le développement de l’industrie du livre, en ce sens qu’elle crée des emplois et des ressources pour produire de la littérature générale.
Agence d’information du Burkina
YOS/ata