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Burkina : Lancement d’un programme de renforcement de la résilience des femmes face aux pratiques néfastes

Burkina : Lancement d’un programme de renforcement de la résilience des femmes face aux pratiques néfastes

Manga, 26 nov. 2024 (AIB) – Le Réseau pour la Promotion et l’Autonomisation de la Femme Rurale (REPAFER) Burkina, a lancé, mardi à Manga, le programme « Yam Pukri », qui vise à renforcer, dans les provinces du Zoundwéogo (Centre-Sud) et du Kourwéogo (Plateau Central), la résilience des femmes et des filles face aux pratiques néfastes portant atteinte à leur dignité et leur épanouissement.

« L’objectif du programme Yam Pukri est de promouvoir la résilience des filles et des femmes pour qu’elles puissent s’épanouir, développer leurs compétences et réussir leur vie, sans violence ni inégalité dans leurs zones respectives », a expliqué la coordonnatrice du REPAFER Burkina, Mamounata Ki.

Elle s’exprimait lors de l’ouverture de l’atelier d’information et de plaidoyer avec les autorités administratives, coutumières et religieuses des provinces du Zoundwéogo et du Kourwéogo, rencontre qui marquait également le lancement officiel du programme.

Le programme Yam Pukri, mis en œuvre par le REPAFER avec le soutien financier et technique de Girls First Fund, est prévu pour une durée de trois ans (2024-2027).

Il repose sur des axes stratégiques comme la promotion d’une éducation de qualité, le maintien des filles à l’école, la protection des droits sexuels et reproductifs, le leadership féminin et la masculinité positive. Il inclut aussi la résilience communautaire et la redevabilité.

Dans son plan triennal, le programme prévoit plusieurs actions dans 50 villages répartis entre cinq communes du Kourwéogo et cinq communes du Zoundwéogo.

Parmi ces actions figurent la construction de latrines en milieu scolaire, la mise en place d’une radio communautaire ou d’un centre de formation professionnelle pour les filles, le parrainage de plus de 300 filles au primaire et au secondaire, ainsi que la formation d’une soixantaine d’entre elles dans les métiers de coupe-couture, de teinture et de tissage.

Un système de mentorat accompagnera les bénéficiaires, et une académie des filles sera créée pour former des ambassadrices capables d’influencer positivement leurs pairs.

Origines du programme Yam Pukri

Mme Ki a précisé que Yam Pukri s’inscrit dans la continuité du projet « Prévention et Protection des droits des filles et des adolescents contre les mariages et unions précoces/forcés en milieu rural dans les provinces du Zoundwéogo et du Kourwéogo » (PMUPFOR).

Ce projet, également porté par le REPAFER avec le soutien de Girls First Fund, avait enregistré des résultats probants en matière de résilience communautaire face aux violences basées sur le genre.

Pour maximiser les impacts, le REPAFER a décidé, dans le cadre du lancement de Yam Pukri, de tenir une rencontre de plaidoyer avec les leaders d’opinion des provinces bénéficiaires, afin de garantir leur adhésion et leur implication active.

Le vicaire général du diocèse de Manga, Abbé Charles Kinda, désigné parrain du programme aux côtés d’autres personnalités locales et nationales, a salué cette initiative.

« L’engagement du REPAFER à améliorer les conditions de vie des femmes et des filles, en particulier celles déscolarisées ou non scolarisées, est salutaire, très efficace et très efficient », a-t-il déclaré.

De son côté, le Manegre Naaba de Laye a exprimé son soutien : « C’est une grande satisfaction pour nous, chefs coutumiers, qui voulons voir nos communes se développer. Nous sommes venus soutenir le réseau. »

Le Haut-commissaire du Zoundwéogo, Julien Ouédraogo, a, quant à lui, appelé à une « adhésion massive de l’ensemble des populations du Zoundwéogo et du Kourwéogo » pour accompagner le combat du REPAFER en faveur de l’épanouissement des femmes et des filles.

Créé officiellement en 2020, le REPAFER Burkina regroupe une cinquantaine d’organisations de femmes, œuvrant pour l’autonomisation et la promotion des droits des femmes et des filles.

Agence d’information du Burkina
MZ/ata

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