Société

Assainissement au Centre-Ouest : Plusieurs ouvrages réalisés dans des villages et à Koudougou

Maintenir le cadre de vie sain après la déclaration FDAL (fin de la défécation à l’air libre) est un autre combat pour les communautés après le processus de déclaration. Afin de montrer les efforts déployés par les différentes parties pour un assainissement total des communautés, la direction générale de l’assainissement des eaux usées et excréta (DGAEUE) a conduit la caravane de presse initiée dans le cadre du suivi des réalisations faites dans le cadre du programme national d’assainissement des eaux usées et excréta dans la région du Centre-Ouest, ce mercredi 27 novembre 2024.

Sogpelcé, localité située dans la commune de Poa, province du Burlkiemdé, région du Centre-Ouest, a été le site choisi pour accueillir la caravane de presse de suivi des réalisations du programme national d’assainissement des eaux usées et excréta. Sur les lieux, un village, des ménages et des populations propres.  C’est le constat fait par les journalistes une fois sur place.

D’un ménage à un autre et d’un habitant à un autre, le processus et les gestes sont les mêmes. Visiblement, le message de la direction régionale de l’eau et de l’assainissement du Centre Ouest est bien passé. Des douches avec des puisards, des latrines familiales et un changement de comportement sur l’hygiène et l’assainissement, tels sont les dénominateurs communs dans le village de Sogpelcé.

De l’avis de Rokia Bougouma, habitante du village, ces comportements perceptibles chez les habitants de Sogpelcé sont le fruit de sensibilisation sur la propreté et l’assainissement. Selon ses explications, ils ont reçu les sensibilisations et les conseils de la DREA Centre-Ouest et ils ont décidé de les mettre en œuvre pour le bien de toute la communauté.

 « C’est par rapport à la santé, la propreté et l’assainissement que tout le village a changé de comportement. Cela empêche beaucoup de maladies de proliférer dans le village. Ça nous a protégés et ça protège nos enfants. Nous avons vu aussi que c’est vrai. L’assainissement a permis d’éviter beaucoup de maladies », a-t-elle dit.

Des puisards derrière chaque douche à Sogpelcé -©Faso7

C’est d’ailleurs le même discours, qu’Issouf Kaboré, du même village, a tenu. Il a notamment indiqué que les conseils et les séances de sensibilisation de la DREA n’ont pas été vains. Au contraire, il a souligné qu’ils ont été bien reçus par les habitants qui ont mis en pratique ce qu’ils ont appris. « Nous avons écouté les formateurs et nous avons appliqué », a-t-il déclaré.

À Sogpelcé, c’est avec l’association action et innovation pour le développement durable que la DREA a mené ses activités sur le terrain. En tant qu’actrice de mise en œuvre, elle s’occupe de la sensibilisation, du suivi et de l’accompagnement des communautés durant tout le processus. Son président, Raoul Kouma, a signifié que les populations sont réceptives.

« Le rôle de l’association est d’accompagner la communauté en les donnant sur les moyens afin qu’elle atteigne son objectif qu’est la fin de la défécation à l’air libre. Dans ce village, nous sommes à 85 concessions et nous avons 120 latrines réalisées. Il faut dire que le village de Sogpelcé est prêt pour la certification FDAL », a-t-il dit.

Après le village de Sogpelcé, c’est la ville de Koudougou qui a accueilli la caravane. En plus de ce qu’elle fait en milieu rural, la DREA a mené également des actions allant dans le sens de l’assainissement de la ville. À ce titre, elle a réalisé des latrines pour des services publics de la ville. Mais l’un des projets marquants est la réalisation de latrines publiques en face de la mairie et du tribunal.

Une partie des latrines réalisées par la DREA au gouvernorat -©Faso7

Selon les premiers responsables de la DGAEUE, cette politique est en cours de mise en œuvre dans d’autres grandes villes aussi. Le but est de mettre des toilettes publiques propres et utilisables à la disposition des populations. Des points stratégiques comme les mairies, les tribunaux, les universités, les marchés et autres ont été choisis pour recevoir les toilettes publiques.

À terme, la DGAEUE entend rendre tout le Burkina Faso propre et faire de l’assainissement une réalité partout et surtout dans les grandes villes. Concrètement, des toilettes publiques seront construites et la gestion sera sous-traitée pour permettre une gérance plus efficace. Il faut noter que le privé peut aussi investir dans ce domaine, mais tout en restant sous la supervision de la DGAEUE.

Dans la région du Centre-Ouest, le taux d’assainissement familial est de 23% contre 11% en 2010. Un pas considérable, mais insuffisant, selon les premiers responsables de l’assainissement. En attendant une hausse du taux, tous sont convaincus que la question de l’assainissement est une question de comportement.

« Comment vous pouvez comprendre que quelqu’un roule en V8 et contracte une maladie des mains salles ? C’est quand même paradoxal par rapport au statut social de la personne. L’assainissement et l’hygiène sont des comportements. Ce ne sont pas des infrastructures. Il faut une transformation profonde de notre manière de faire pour avoir une autre mentalité », a martelé Daouda Ouédraogo, chef de service régional de l’assainissement du Centre-Ouest.

Faso7

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