Centre-sud : Plus 14 000 hectares immatriculées à Sondré-Est pour sécuriser la zone pastorale
Manga, 04 Déc. 2024 (AIB) – Le ministre délégué en charge des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, a présidé, mercredi, à Sondré-est, dans la région du Centre-sud, la cérémonie de remise de documents de bornage et d’immatriculation de 14 266 hectares de terres à Sondré-Est correspondant à la zone d’activité pastorale, désormais formalisée et sécurisée par ces actes.
L’activité a réuni les agropasteurs et éleveurs de la localité, les autorités locales, les acteurs de la gouvernance foncière et les partenaires techniques et financiers soutenant le projet, notamment la coopération suisse et SNV Burkina Faso.
« La zone de Sonde-Est est aujourd’hui la première zone pastorale du pays qui est totalement sécurisée à travers l’immatriculation du périmètre », a déclaré le ministre en charge des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, à la presse, à l’issue de la cérémonie de remise des actes aux autorités locales.
Le ministre a expliqué qu’il s’agit de l’aboutissement d’un « long processus » qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de créer deux zones pastorales modernes à savoir la zone de Sonde-Est et celle de Bagré, en vue d’accompagner la réalisation de l’offensive agropastorale et halieutique lancée en 2023.
L’étape qui suit désormais cette sécurisation foncière à Sonde-Est, a annoncé le ministre des Ressources animales, est la réalisation de « gros investissements » pour rendre la zone productive en lait, en viande et aussi assurer le bien-être de la population locale.
Dr Amadou Dicko a cité, à ce titre, les forages pour l’adduction d’eau, les parcs de vaccination, les aménagements hydroagricoles pour la culture fourragère, des centres de collecte de lait et des infrastructures socioéconomiques pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Sur l’enjeu de la sécurisation foncière, le ministre a insisté sur sa nécessité de créer les conditions pour permettre aux éleveurs de trouver des ressources pastorales dans des zones sécurisées, limiter les mouvements non contrôlés des animaux et contrer la prédation qui se développe partout à travers le pays. « Pour la zone de Sonde-Est par exemple, à sa création en 1974 par arrêté, la zone avait une superficie de 16 000 hectares mais lorsque nous sommes venus pour la sécurisation, nous n’avons pu le faire que pour 14 000 hectares », a-t-il noté.
Ousmane Zoungrana, coordonnateur de l’Agence nationale du domaine foncier et des Organismes publics (ANDFOP), a souligné que les titres fonciers de la zone pastorale de Sonde-Est, établis par le ministère en charge de l’Economie sur demande du ministère en charge de l’Agriculture sont comme « des actes de naissance du périmètre qui créent un droit de propriété sur le terrain, matérialisé par le bornage ».
« Cette immatriculation doit permettre au ministère en charge des Ressources animales de poursuivre sereinement les investissements qui sont attendus », a renchérit, le directeur général du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du monde rural, Adama Boro.
Dans le processus d’immatriculation de la zone pastorale de Sonde-Est, le projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et l’imagerie satellitaire/ composante infrastructures pastorales (MODHEM+ /DDC) financé par le bureau de la Coopération suisse a particulièrement joué un rôle majeur, de son entame à son aboutissement, a rappelé son coordonnateur Kassoum Ouédraogo.
Il a fait savoir que c’est depuis 2021 principalement qu’un diagnostic participatif a relevé, au cœur de toutes les préoccupations, la nécessité de la sécurisation foncière de la zone. Il s’en est donc suivi, dit-il, les autres étapes du processus avec l’ensemble des partenaires jusqu’à l’effectivité de la prise des actes d’immatriculation.
La gouverneure du Centre-sud, Yvette Nacoulma, a souligné en effet l’apport capital de projet MODHEM + DDC et d’autres partenaires ayant contribué à l’établissement des actes d’immatriculation de la zone pastorale de Sondré-est.
Elle se félicite, du reste, de savoir que les fruits de ces efforts conjugués vont ouvrir la voie à des investissements structurants au profit des populations de la localité et par ricochet de l’ensemble du Burkina Faso.
Le président du Comité de Gestion (COGES) de la zone pastorale de Sondré-est, Sayoubou Diallo, a lui aussi traduit « sa joie immense » de la réception des actes juridiques d’immatriculation de leur périmètre.
Il a confié qu’une fois les investissements en perspective entamés, les éleveurs de la zone vont travailler d’arrache-pied pour renforcer leurs productions et accompagner l’offensive agropastorale et halieutique sur tous les plans.
Agence d’information du Burkina
MZ/ ata