3e édition du café littéraire de l’Enarque : Des femmes de lettres mises à l’honneur
À l’occasion de ses 65 ans, l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) a organisé, ce 4 décembre 2024 un café littéraire au profit des énarques. Réunissant cinq femmes de lettres de renom, dont Bernadette Dao, l’événement avait pour but de stimuler l’amour de la lecture et l’écriture chez les énarques.
Animées par leur passion commune pour les mots, Bernadette Dao, Dr Hadiza Sanoussi, Heidi Sophie Kam, Dr Barbara Ky, et Awa Gueye Thioune ont échangé sur leurs œuvres et leur amour pour la lecture. À travers des discussions et des extraits de leurs ouvrages, elles ont souligné l’importance de la littérature dans l’éveil intellectuel et la culture générale.
« Ces vieilles qu’on met au banc de la société, et on dit qu’elles sont des sorcières. Et puis on passe par derrière, on va leur faire des cadeaux, mais on s’assure que la télévision est là pour nous voir ; une générosité exhibitionniste. On écrase trois larmes. Pourquoi ces pauvres vieilles se retrouvent là, sans qu’on ne puisse les intégrer quelque part ? », a interrogé Bernadette Dao, parlant de son recueil de récits « La bonne à tout taire ».
À l’instar de la doyenne Bernadette Dao, chaque écrivaine a eu l’opportunité de présenter son ouvrage et d’échanger avec le public dans une ambiance riche en découvertes littéraires. Dr Barbara Ky a donné un aperçu de son livre « Le travail non rémunéré », où elle met en lumière le rôle souvent ignoré des femmes dans le soutien à l’économie, sans reconnaissance ni revenus en retour. De son côté, Dr Hadiza Sanoussi, à travers son ouvrage « L’Empire Ledea : une révolution sans armes, sans larmes et sans sang », dresse un portrait inspirant de Bernard Lédéa Ouédraogo, une figure emblématique de l’histoire du Burkina.
Sophie Heidi Kam a présenté sa pièce de théâtre « Du caviar pour un lapin », une œuvre qui explore la vie d’une dramaturge déterminée à surmonter les défis de son métier pour s’accomplir. Pour l’auteure, la lecture est bien plus qu’un passe-temps : c’est une source d’apprentissage continu. « Au niveau de la lecture, on apprend toujours. Et ça permet d’entrer dans plusieurs univers qui viennent enrichir des savoirs spécifiques », a-t-elle affirmé, tout en encourageant les énarques à intensifier leur pratique de la lecture et, pourquoi pas, à s’essayer à l’écriture.
Dr Jacob Yarabatioula, directeur général de l’ENAM, a expliqué l’objectif derrière la tenue d’un tel évènement. « C’est une très belle opportunité pour l’ENAM qui fête à partir d’aujourd’hui ses 65 ans d’existence, d’engager la série des activités avec un café littéraire dédié uniquement qu’aux femmes écrivaines. (…) Nous voulons à travers ces cafés littéraires, aiguiser l’appétit de nos énarques, leur donner une formation holistique (…) », a expliqué Dr Jacob Yarabatioula.
Les énarques se sont mobilisés en grand nombre pour prendre part à cet évènement, témoignant ainsi de leur intérêt pour la littérature et leur soif de découverte intellectuelle. Selon Boukary Koala, délégué général des énarques, cet événement a été une véritable source d’inspiration, renforçant chez les étudiants l’importance de la lecture comme outil de développement personnel et professionnel.
Bamboado Edwige OUOBA
Faso7
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