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Burkina/Sida: Le gouvernement appelle à la vigilance malgré la baisse de la seroprévalence

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Burkina/Sida: Le gouvernement appelle à la vigilance malgré la baisse de la seroprévalence

Ouagadougou, 5 déc. 2024 (AIB)- Le gouvernement burkinabè a appelé jeudi, les acteurs à poursuivre les efforts pour l’éradication du sida, malgré la baisse drastique du taux de seroprévalence de 7% à 0,6% en 35ans.

« Nous célébrons en différé la Journée mondiale de lutte contre le Sida, édition 2024. Cette célébration vise à promouvoir nos actions en faveur des personnes infectées et affectées par le Sida, mais également à marquer un temps d’arrêt pour identifier les moyens adaptés face aux défis actuels », a déclaré, ce jeudi à Ouagadougou, la ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, Nandy Somé/Diallo.

Mme Somé, également 3e vice-présidente du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), s’exprimait au nom du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, président du CNLS-IST.

Le Burkina Faso a enregistré une baisse significative de son taux de prévalence, passant de 7 % dans les années 1990 à 0,6 % actuellement.

La vice-présidente du CNLS-IST a toutefois invité les différents acteurs à ne pas relâcher leurs efforts, malgré ces progrès. Elle a insisté sur la nécessité d’« intensifier la lutte contre l’indifférence et l’ignorance, mais aussi d’améliorer la perception des risques et l’accès à une offre de soins combinée, incluant la prévention, les traitements et les soins pour les personnes infectées et affectées par le Sida ».

Au niveau national, le thème retenu pour la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida 2024 est : « Ensemble pour des services VIH inclusifs ».

La ministre Nandy Somé/Diallo a souligné que ce thème appelle à davantage d’inclusion. « Cette inclusion vise principalement les régions confrontées à de forts défis sécuritaires, où il est essentiel d’assurer la disponibilité des soins et des traitements pour les personnes affectées et infectées par le Sida », a-t-elle expliqué.

Elle a également évoqué la nécessité d’élargir la gratuité des soins aux examens biologiques, de renforcer la réponse nationale en matière de prise en charge pédiatrique et d’inciter les jeunes et les adolescents à adopter de bons comportements pour éviter de nouvelles infections au VIH/Sida.

La vice-présidente a lancé un appel à tous les acteurs nationaux et internationaux pour qu’ils œuvrent ensemble à relever ces défis, notamment en mobilisant des ressources suffisantes pour mener des actions au profit des personnes infectées.

Le secrétaire permanent du CNLS-IST, Dr Seydou Ouattara, a rappelé que, malgré les avancées dans la lutte contre le Sida, le Burkina Faso enregistre encore environ 2 500 nouveaux cas par an.

« Des mesures doivent être prises pour réduire ce chiffre et atteindre l’objectif de 0 % de nouvelles infections », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « Dans ce sens, nous menons un ensemble d’activités, notamment l’information, la sensibilisation et la communication auprès des populations, tout en mettant un accent particulier sur le dépistage volontaire, notamment au sein des groupes spécifiques. »

La célébration a été marquée par la décoration de 15 acteurs engagés dans la lutte contre le Sida. Plusieurs structures sanitaires et associatives ont également été récompensées pour leurs actions quotidiennes en faveur de l’éradication du VIH/Sida.
Agence d’Information du Burkina
WIS/ata

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