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Indicateurs et données sur la population : Les cadres de l’administration et de la société civile formés en système d’information géographique

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) tient du 14 au 18 décembre 2020, un atelier de formation des cadres de l’administration publique et de la société civile sur le système d’information géographique. Financé par l’Union européenne, ce renforcement de capacités devrait à terme, permettre aux participants de pouvoir cartographier les indicateurs et les données sur les populations.

Un système d’information géographique (SIG) est un système d’information conçu pour recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques. En ce qui concerne la présente formation, les acteurs seront outillés spécifiquement sur l’analyse spatiale. Selon Gabriel Sangli, enseignant chercheur à l’ISSP et responsable de la formation :  » le logiciel qui sera enseigné aux participants est le Quantum JIS. Il permet d’utiliser la cartographie et de produire des résultats dérivés à partir d’informations primaires. Ces informations primaires localisées dans l’espace peuvent être enregistrées et servir à faire une analyse des interactions entre les phénomènes enregistrés ».

Le choix de ce logiciel s’explique par le fait que l’outil soit gratuit et est donc à la disposition de tous les acteurs qui veulent en faire usage. Aussi, c’est un logiciel qui est régulièrement mis à jour, ce qui augmente les capacités de traitement de l’information et de réalisation de la cartographie.

Gabriel Sangli, responsable de la formation

Le SIG a l’avantage d’être un système dynamique que l’on peut alimenter régulièrement avec des données. « Chaque jour que vous avez de l’information supplémentaire, vous pouvez l’ajouter dans votre base de données et ainsi que dans la représentation cartographique. Ce qui permet d’analyser les phénomènes enregistrés dans la ville.

Lorsque l’on prend l’exemple des débits de boisson, si un nouveau phénomène arrive et qu’il concerne la santé et que l’on a une hypothèse par rapport à la distribution des débits de boisson, on récolte les informations sur ce phénomène également, puis après on procède à une analyse pour voir si dans la distribution spatiale de l’un et de l’autre, l’on peut émettre l’hypothèse selon laquelle il y a une relation. Et comme l’information n’est pas retirée de la base, elle reste là », explique Gabriel Sangli.

Dr Abibou Yaro/Ouédraogo, responsable du programme.

Selon les organisateurs, c’est au vue de l’importance de la mise à jour régulière de la donnée pour les institutions que cette formation a été retenue pour les acteurs de différents domaines (éducation, santé, sécurité, société civile) qui produisent ce type d’informations. Ces données ont besoin d’être analysées d’un point de vue spatial par région, commune ou par province.

Cette formation leur permettra d’affiner plus leur manière de travailler et d’introduire les éléments d’analyses qui permettent les différenciations entre les entités administratives ou spatiales choisies (entités : objets ou phénomènes).

Pour cette session de formation, 20 des 22 participants ont bénéficié de bourses financées par l’Union européenne. Elle entre dans le cadre d’un programme de formations portant sur la recherche et les sciences, géré par l’ISSP et financé par l’UE, selon Dr Abibou Yaro/Ouédraogo, responsable du programme.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net

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