Société

3ᵉ Conseil syndical ordinaire de la F-SYNTER : L’impact de la crise sécuritaire sur l’éducation analysé au cours d’un panel

Dans le cadre du déroulement du 3ᵉ conseil syndical ordinaire de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), les membres et sympathisants de la fédération ont pris part à un panel qui avait pour thème général : « Les défis du système éducatif du Burkina Faso et les tâches des acteurs ». Les deux sous-thèmes du panel ont quant à eux été axés sur l’impact de la crise sécuritaire sur l’éducation et le financement du système éducatif.

Bien avant 2015, année des premières attaques terroristes au Burkina Faso, le système éducatif présentait déjà de nombreuses difficultés. Au nombre des difficultés, se comptait la non atteinte de la scolarisation primaire universelle annoncée dans les programmes mondiaux d’éducation, le faible taux d’achèvement du cycle primaire. C’est ce qu’a fait savoir le panéliste Mamadou Barro au cours de son exposé sur le sous-thème 1 : « L’impact de la crise sécuritaire sur l’éducation et la recherche ». 

En 2022, les statistiques ont révélé que le nombre d’élèves ayant abandonné l’école était de plus d’un million. L’année suivante, soit le 31 mars 2023, environ 3 000 élèves ont eu de nouveaux accès aux salles de classe. Ces chiffres, selon le panéliste, témoignent du lourd tribut que paie le secteur de l’éducation dans cette situation sécuritaire. Il a ajouté que l’enseignement supérieur éprouve les mêmes difficultés. À ce propos, il a fait savoir qu’aux dernières nouvelles, le centre universitaire de Dori a été fermé, entraînant plusieurs conséquences.

Les membres et sympathisants du F-SYNTER à la conférence publique-©Faso7

« Au niveau de la qualité de l’éducation, le système est désorganisé. Les encadreurs pédagogiques n’arrivent plus à encadrer le personnel. L’organisation pédagogique souffre parce qu’on est obligé parfois dans certains cas de mettre les élèves dans des abris précaires qui ne sont pas conformes pour une éducation sérieuse », a-t-il précisé.

Le 2ᵉ sous-thème : « L’application de réformes néolibérales et le financement dans l’éducation », a été développé par le panéliste Tahirou Bangré. En substance de sa communication, il a fait noter que la première réforme néolibérale est le plan décennal de développement de l’éducation de base. Il appelle à la prise en charge de certains coûts en matière d’éducation par les communautés. La réduction du temps de formation des enseignants et le recrutement d’un nouveau type d’enseignants appelés « enseignants des écoles satéliques » ont été mis en application dans de plan décennale. Le résultat s’est avéré positif avec un taux de scolarisation de plus de 70 %. La seule difficulté était le maintien de la qualité des enseignements.

Cheick Habib Désiré BAYILI

Faso7

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