Burkina Faso : Le Commandant Ismaël Sombié assiste à la récolte de blé dans la Comoé
Dans le cadre du suivi de la campagne sèche 2024-2025, le ministre chargé de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, a visité des projets agricoles et sylvicoles dans la province de la Comoé, région des Cascades, ce lundi 10 février 2025.
Le ministre s’est d’abord rendu sur un champ de blé arrivé à maturité, où il a assisté à une séance de récolte mécanisée.
Après avoir goûté quelques grains de blé, il a témoigné de leur qualité. “C’est très bon, c’est vraiment bon. On se demande comment ils ont fait pour nous convaincre que c’est impossible. Jusqu’à présent, certains doutent : est-ce que c’est pertinent ? Est-ce que c’est possible ? Ne peut-on pas faire autre chose ? (…) J’invite les gens à prendre connaissance des chiffres liés aux importations de farines de blé et de produits dérivés. Ils comprendront l’importance de s’engager dans la production locale et de l’amplifier”, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que des mesures sont prévues pour garantir l’écoulement du blé burkinabè dès la récolte. “Même les producteurs qui ont cultivé un hectare ici, un quart d’hectare là-bas, doivent avoir des garanties pour écouler leurs productions”, a-t-il déclaré.
Le barrage de Moussodougou empoisonné davantage
Par la suite, le ministre s’est rendu au barrage de Moussodougou, toujours dans la Comoé, pour participer à l’empoissonnement inaugural de cages flottantes avec plus de 100 000 alevins de tilapia, destinés à un groupement de producteurs de poisson. Plus de 600 tonnes de poisson sont attendues d’ici à cinq mois. Avec un investissement de 200 millions F CFA, un retour de 600 millions F CFA est espéré par l’État.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet pour la résilience de l’élevage (PRECEL), à travers lequel la Direction en charge des ressources halieutiques ambitionne de produire cent mille tonnes de poisson par an grâce à l’empoissonnement des plans d’eau dans chaque région.
Le barrage de Moussodougou est le quatrième site bénéficiant de cette initiative depuis le début de l’offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique 2023-2025, après Samandeni, Bagré et Loumbila. “L’État accompagne fortement les promoteurs en leur fournissant des cages flottantes, des alevins et un aliment subventionné à hauteur de 80 %”, a précisé Moustapha Tassembedo, Directeur général des ressources halieutiques.
De son côté, le Commandant Ismaël Sombié a insisté sur l’importance des initiatives locales, afin que les populations s’approprient le projet. Selon lui, une augmentation de la consommation du poisson local permettrait de réduire les coûts d’importation et de garantir une alimentation saine.
“Son Excellence, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, disait la dernière fois qu’il ne consomme plus de poisson si ce n’est pas du poisson issu de nos plans d’eau. C’est un signal fort et une invitation à l’ensemble de la population burkinabè à privilégier nos productions locales”, a-t-il souligné.
Ce sont 50 promoteurs de cages flottantes de Moussodougou qui bénéficient de cette initiative. Yorowani Sombié, leur président, a sollicité un accès facilité aux crédits pour assurer le succès de leur projet commun.
Ensuite, le ministre s’est rendu à Douna pour inaugurer la nouvelle unité de transformation de riz de la Société Coopérative Simplifiée des Étuveuses de Douna (SCOOPS-ERD), toujours dans la province de la Comoé.
Cette unité est équipée d’une décortiqueuse et d’un dispositif d’étuvage d’une capacité d’une tonne de riz par heure. Le riz transformé est commercialisé sous les marques Riz National Étuvé et La Saveur des Cascades. La coopérative s’engage également à fournir 500 tonnes de riz traité par an à la SONAGESS.
Cette cérémonie marque le lancement d’une série d’inaugurations d’une trentaine d’unités de transformation à travers le pays : une dizaine pour le riz, une dizaine pour le maïs et une dizaine pour la patate douce. “Cette initiative s’inscrit dans la valorisation de l’offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique de notre ministère, qui contribuera à une augmentation substantielle de la production nationale, mise à disposition des consommateurs pour réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur”, a déclaré le Directeur général de la promotion de l’économie rurale.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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