Burkina Faso : L’initiative Women Leadership in Afrika (WOLAF) interroge le rôle des jeunes filles dans la préservation de la culture lors d’un Dialogue intergénérationnel
L’initiative Women Leadership in Afrika (WOLAF) a organisé, ce samedi 22 mars 2025, un dialogue intergénérationnel au sein de l’Université Libre du Burkina. Placé sous le parrainage de l’ambassadeur de l’Union européenne, cet échange a offert un cadre privilégié de discussions entre des femmes modèles de réussite et de jeunes filles en quête d’inspiration.
La question du rôle des jeunes femmes dans la préservation de la culture et le développement constitue un enjeu majeur, selon les membres de WOLAF. À travers le thème « Jeune femme – Culture – Développement », ce dialogue intergénérationnel vise à renforcer leur engagement en favorisant l’échange d’expériences entre générations.
Cheikh Fayçal Traoré, commissaire général de WOLAF a affirmé que leur conviction profonde repose sur l’idée que la construction d’une société harmonieuse nécessite l’émancipation et l’épanouissement des femmes, ainsi que l’implication des hommes dans une dynamique de collaboration équitable.
Selon lui, il est primordial de reconnaître que, durant plusieurs décennies, les femmes n’ont pas toujours bénéficié de conditions favorables, notamment sur le plan culturel. « Nous estimons que le dialogue entre des femmes modèles de réussite dans divers domaines d’activité et des jeunes femmes qui ont du potentiel, qui ont également bien envie de suivre les traces de leurs aînés mais n’ont pas toujours l’espace pour partager des expériences, est un gap qui doit être comblé », a-t-il déclaré.
Dans cette perspective, il a souligné l’importance des dialogues intergénérationnels organisés à travers plusieurs localités du Burkina Faso. Ces rencontres, d’après ses propos , permettent aux jeunes filles scolarisées et aux étudiantes de bénéficier de l’expérience et des conseils de leurs aînées, qui se rendent disponibles pour les accompagner dans leur parcours.
L’ambassadeur de l’Union européenne, Daniel Aristi Gaztelumendi, a, à son tour, réaffirmé l’engagement de son institution en faveur de l’égalité de genre et du soutien aux jeunes filles. Il a déclaré que « le soutien de l’Union européenne par rapport au genre, par rapport aux jeunes filles, est une action que nous menons depuis très longtemps. C’est une lutte de longue haleine, une priorité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne ».
Poursuivant son propos, il a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, qui a été particulièrement marquée cette année. Il a également salué la pertinence de cette activité, précisant que « ce n’est pas la première fois que nous le faisons, mais il s’agit avant tout d’encourager les échanges intergénérationnels entre des femmes leaders et de jeunes femmes qui pourront ainsi bénéficier de leur expérience et de leur encouragement ».
Enfin, il a insisté sur l’importance pour ces jeunes filles de s’inspirer des parcours de femmes ayant accédé à des postes de leadership afin de « dépasser leurs propres rêves et aller encore plus loin », a-t-il conclu.
Quant au directeur de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences humaines de l’Université Libre du Burkina, Samuel Salo, il a exprimé sa satisfaction et salué l’initiative du WOLAF, soulignant son importance dans la promotion du dialogue intergénérationnel et l’émancipation des jeunes femmes.
Éléonore Savadogo (stagiaire)
Faso7
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