Burkina/Luttes synidcales : Le triomphe viendra de l’unité des travailleurs, selon l’UAS
Dans le cadre de la commémoration du soulèvement populaire du 03 janvier 1966, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a tenu ce 3 janvier 2021 à la Bourse du Travail de Ouagadougou, une Conférence sur le thème : « L’unité des travailleurs : Acquis et défis ». Le communicateur principal était Richard TIENDREBEOGO, ex-secrétaire général adjoint de la Confédération Générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), avec Paul KABORE, président de mois des centrales syndicales comme modérateur.
« 55 ans aujourd’hui que le premier soulèvement populaire a emporté le premier président du Burkina Faso à l’époque Haute-Volta, Maurice Yameogo. Un renversement qui a été une prouesse dans un contexte où le parti unique était la règle d’or. C’est cette prouesse qui est commémorée ce 3 janvier 2021 », a rappelé le conférencier du jour Richard Tiendrébéogo.
Ainsi, au cours de cette conférence, l’historique de l’unité d’action syndicale, ses acquis matériels en plus organisationnels, moraux et collectifs ont été reconnus par les conférenciers. Aussi, au nombre des acquis: « il y a surtout le maintien et l’existence de l’UAS depuis 1999. Ce qui n’était pas évident au regard des multiples contraintes », souligne Richard Tiendrébéogo.
Selon lui, cela a permis à travers les luttes unitaires menées depuis 1999 d’engranger des profits pour les travailleurs en particulier et pour les populations en général. Au nombre de ces acquis, il a pu énumérer, « l’adoption et l’application de la loi 081 qui a amélioré le salaire des fonctionnaires brimés antérieurement par la loi 013. Il y a aussi les augmentations de salaire même si elles sont faibles et appliquées de façon sélectives, la reprise du transport en commun marquée par la création de la SOTRACO, la réduction du prix des hydrocarbures, le relèvement du SIMIG à 6,5%, etc ».
Par ailleurs, le conférencier a fait savoir que « l’UAS a également joué son rôle de contrepouvoir indispensable à la bonne marche de toute démocratie ». « Aujourd’hui, n’eut été la réaction appropriée du mouvement syndical en 2015 contre le putsch manqué du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), beaucoup de ceux qui dirigent le pays actuellement auraient franchi la frontière il y a longtemps. Qu’ils le retiennent », a rappelé le modérateur Paul Kaboré.
Pour terminer, les conférenciers ont rappelé en perspective l’impérieuse nécessité des syndicats à s’unir pour une meilleure efficacité des luttes à venir. « Au regard des multiples attaques dont l’UAS fait l’objet de la part des gouvernants, si on ne s’unit pas, ces gens (gouvernants) là vont nous écraser » indique d’ailleurs Oumarou Kientega, participant à cette conférence.
Hamadou Ouédraogo
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Source : Minute.bf
Faso24