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Il vol un téléphone à l’hôpital

A.O., employé de commerce domicilié à Bobo-Dioulasso, était devant les juges de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le mardi 8 novembre 2022, pour répondre des faits de vol. Selon le procureur du Faso près le tribunal, les faits se sont produits le 17 octobre dernier. Le prévenu s’est fait passer pour un accompagnant de malade pour s’introduire dans une salle d’hospitalisation.

C’est là qu’il s’est saisi du téléphone portable de M.S., l’accompagnant d’un malade hospitalisé. Aperçu par un malade, il sera pris la main dans le sac. Interrogé à la barre, il a reconnu les faits qu’il a d’ailleurs justifiés par la faim. « Je voulais vendre pour chercher à manger », a-t-il expliqué. Mieux, le prévenu a avoué n’être pas psychiquement bien portant. « Je suis un traitement à la Trypano (Ndlr : centre psychiatrique) », a avancé A.O. .

Des arguments battus en brèche par le ministère public qui considère que l’acte posé a été bien réfléchi et ne saurait provenir d’un malade mental. Pour le procureur, les faits sont bien constitués et l’infraction, caractérisée. Il a alors demandé à la cour de le maintenir dans les liens de la prévention et de l’en déclarer coupable. En répression, il a requis 24 mois de prison ferme et une amende de 500 000 F CFA à l’encontre du prévenu.Le tribunal, dans sa délibération, a reconnu A.O. coupable et l’a condamné à 12 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA avec sursis.

5 ans de prison pour un récidiviste

Déjà condamné pour coups et blessures volontaires et vol, I.D., aide-tradipraticien, a encore comparu devant les juges de la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 8 novembre 2022. Il est prévenu des faits de vol aggravé. Il lui est reproché d’avoir frauduleusement soustrait, dans la nuit du 5 au 6 octobre 2022, du matériel de S.S. composé d’un ordinateur portable, d’un poste téléviseur, d’un écran d’ordinateur de bureau, d’une rallonge et de deux paires de chaussures à son domicile.

Les faits se sont produits alors que la victime était en déplacement. Interrogé à la barre, le prévenu a aussitôt reconnu les faits. Il a affirmé avoir soutiré ces effets pour les vendre afin de solder ses arriérés de loyer, car son bailleur le menaçait d’expulsion. C’est suite à une enquête du service régional de la police judiciaire de Bobo-Dioulasso que le prévenu sera appréhendé. Les biens ont été restitués à la victime, sauf les paires de chaussures, mais S.S. a décidé de ne pas se constituer partie civile.

Pour le ministère public, l’infraction de vol aggravé est constituée. Il a alors demandé au tribunal de reconnaitre le prévenu coupable et de lui infliger une peine de 84 mois de prison ferme et une amende d’un millions F CFA avec sursis. Les juges ont reconnu I.D. coupable des faits de vol aggravé et l’ont condamné à 60 mois de prison dont 36 fermes et à une amende d’un million F CFA avec sursis.

« Il m’a dit que si d’ici le soir je ne lui versais pas 500 000 F CFA, il allait tuer les membres de ma famille »

P.D. est poursuivi pour faits de menace sous condition contre K.B., une restauratrice. Son dossier a été jugé par la Chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 8 novembre 2022.

Les faits se sont produits le 12 octobre dernier. Dame K.B., après une course et revenue dans son restaurant, a été informée par ses employés de la visite d’un homme cagoulé qui a remis un numéro, sommant de le rappeler le plus vite possible. C’est ainsi que la victime a composé le numéro remis par ses employés. A l’écouter, elle a reçu des menaces, voire un chantage de la part du prévenu.

« Il m’a dit que si d’ici le soir je ne lui versais pas la somme de 500 000 F CFA, il allait attenter à la vie des membres de ma famille à commencer par mes enfants », a-t-elle relaté. C’est alors que la dame est allée porter plainte contre X à la gendarmerie.

A la barre P.D. a reconnu les faits, qu’il a tenté de justifier. « J’avais besoin d’argent pour ouvrir mon atelier de menuiserie. C’était juste pour l’intimider sinon faire du mal ne fait pas partie de mes habitudes », a expliqué le mis en cause. Interrogé par le procureur s’il suivait les films d’action, le prévenu a avoué qu’en partie, il s’en est inspiré.

Pour le ministère public l’infraction est caractérisée et dans un contexte d’insécurité, cet acte qui s’apparente au terrorisme n’est pas tolérable. Il a alors requis 48 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout, ferme. Le tribunal l’a effectivement reconnu coupable, et en répression, l’a condamné à 24 mois dont 12 fermes et une amende de deux millions F CFA assortie de sursis.

Rassemblés par Alpha Sékou BARRY

alphasekoubarry@gmail.com

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