Législatives 2020 au Burkina : « Notre candidature est un signal fort pour dire qu’à Bobo-Dioulasso, la jeunesse n’est pas fainéante comme le pensent certains », Ibrahim Sanfo du AFA
Ibrahim Sanfo est le coordinateur provincial du regroupement AJIR-FFS-AFD (AFA), par ailleurs candidat tête de liste dans la province du Houet pour les législatives 2020. Selon lui, la jeunesse de la ville de Bobo-Dioulasso a pendant longtemps été marginalisée et traitée de fainéante, parce qu’on ne lui a jamais donné l’occasion de montrer ses preuves sur le terrain. C’est pour cela, à travers leur candidature aux élections législatives du 22 novembre 2020, la jeunesse bobolaise, dit-il, a décidé de prendre son destin en main.
C’est un ras-le-bol que le candidat tête de liste du parti AFA dans la province du Houet, pour les législatives de novembre prochain, Ibrahim Sanfo, a exprimé dans une interview qu’il a accordée à Lefaso.net, dans l’après-midi de ce vendredi 20 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso. Selon lui, Bobo-Dioulasso est une ville délaissée et ses habitants sont marginalisés. « Lorsqu’on parle de Bobo-Dioulasso, de l’autre côté, les gens pensent que ce sont des fainéants qui y vivent. C’est parce qu’on n’a pas eu la possibilité de faire nos preuves sur le terrain qu’ils ne connaissent pas nos valeurs », a-t-il déploré.
C’est pourquoi, cette jeunesse bobolaise a décidé de prendre sa destinée en main, en s’engageant dans la politique. « Notre candidature est un signal fort à l’endroit de la jeunesse. Parce que la jeunesse bobolaise à les compétences et a la capacité de décider. Au lieu d’envoyer les gens, à chaque fois, parler de nos préoccupations, nous mêmes nous avons décidé d’aller le faire. Si Bobo-Dioulasso est toujours en retard c’est parce qu’on a toujours fait confiance à des ainés qui partent, au lieu de défendre les intérêts de la jeunesse, vont pour défendre leurs intérêts personnels », a-t-il laissé entendre.
La majorité des candidats de ce regroupement aux législatives sont des jeunes. Et cela est un appel à l’endroit de cette jeunesse afin « qu’elle se réveille pour être au centre décisionnel ». Mr Sanfo a par ailleurs affirmé que la jeunesse n’est plus l’avenir, mais plutôt le présent. Car il estime que l’espérance de vie est en train de diminuer d’année en année. Selon lui, les jeunes ne doivent plus attendre l’âge de 50 ans avant de vouloir s’engager. Cet engagement doit se faire maintenant.
« Nous avons fait nos preuves sur le terrain »
A l’en croire, pour cette campagne électorale, le regroupement AFA a fait ses preuves sur le terrain notamment à travers des formations en saponification, en informatique, en entrepreneuriat et management à l’endroit des jeunes et des femmes. « Les militants doivent nous voter parce que nous sommes dans le concret. Nous ne sommes pas dans les promesses électorales. Nous disons aux gens de nous faire confiance parce que pendant cette campagne, nous avons déjà fait des réalisations dans certaines communes. C’est pour montrer que la politique doit forcément passer par l’autonomisation des femmes et des jeunes et non par des dons de billets de mille francs », a laissé entendre Ibrahim Sanfo.
Le rôle d’un débuté étant de défendre l’intérêt du peuple, une fois à l’Assemblée nationale, Ibrahim Sanfo compte s’investir pleinement afin de faire des préoccupations de la population, les siennes pour mieux les défendre. « Nous irons là-bas pour défendre l’intérêt de Bobo-Dioulasso. Nous sommes de confiance et nous allons faire nos preuves sur le terrain », dit-il. Toutefois, il invite les populations à faire confiance à AFA, en lui accordant la victoire au soir du 22 novembre 2020.
Romuald Dofini
Lefaso.net