Education nationale : Un Conseil de cabinet extraordinaire élargi diagnostique les défis stratégiques du secteur
Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a procédé, le mercredi 17 décembre 2020, à l’ouverture du Conseil de cabinet extraordinaire élargi aux structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère. 4e de l’année, cette rencontre avait pour but de présenter certains dossiers stratégiques dont le principal est le bilan de la feuille de route pour une rentrée scolaire 2020-2021 apaisée et sécurisée.
Après l’adoption en avril 2020 d’un plan de riposte du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENEPLN) qui a permis d’achever l’année scolaire 2019-2020, un autre plan a été élaboré pour la rentrée 2020-2021. Sa mise en œuvre courait de septembre à novembre 2020. Ce plan s’articulait autour de 4 axes déclinés en huit (8) actions et réparties en 88 activités. Une feuille de route centrée sur 54 activités primordiales a été élaborée pour sa mise en œuvre. Etant à la fin de la mise en œuvre de ce plan de rentrée, un bilan s’impose. D’où la tenue du Conseil de cabinet extraordinaire élargi de ce jour, 17 décembre 2020.
Réunissant les structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère, il a pour but de présenter un certain nombre de dossiers stratégiques du MENAPLN, afin de recevoir les orientations y relatives. Il s’agit notamment du bilan de la mise en œuvre de la feuille de route du plan de rentrée scolaire 2020-2021 ; du bilan de la mise en œuvre des mesures administratives, pédagogiques et sanitaires ; du point du suivi du rattrapage à effectuer pour l’achèvement des programmes des classes intermédiaires ; la situation des établissements fermés ; le point de l’organisation de l’opération de la collecte de fonds au titre de l’année scolaire 2020-2021 et le processus d’élaboration du nouveau référentiel de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire.
- Stanislas Ouaro, ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.
Un nouveau référentiel du système éducatif
A ce niveau le ministre Stanislas Ouaro a souligné que le Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) 2012-2021 est en train de s’achever. De ce fait le MENAPLN a entrepris d’élaborer un nouveau référentiel de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire pour maintenir cette dynamique de progrès. A l’en croire, la mise en œuvre du PASEB a permis de relever plusieurs défis de l’éducation au Burkina, notamment l’amélioration remarquable des indicateurs d’accès et de qualité du système éducatif. « Il est donc nécessaire que l’ensemble des acteurs du ministère s’en imprègnent et, au besoin, apportent leurs contributions pour l’amélioration de la qualité du document qui va servir de boussole pour notre système éducatif durant les cinq (5) prochaines années. » a-t-il indiqué.
La question de la construction des infrastructures éducatives est aussi inscrite à l’ordre du jour. Car dans le but de disposer d’infrastructures de qualité, réalisées selon les normes et dans les délais requis, le MENAPLN a entrepris, avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), de renforcer l’implication des communautés dans la réalisation des infrastructures éducatives. Pour ce faire, l’étude sur l’implication et le rôle de leadership des communautés dans la réalisation des infrastructures éducatives sera soumis en validation au cours de ce Conseil.
- Les participants à la rencontre
2169 établissements restent toujours fermés
Au regard de l’importance des dossiers à examiner, le ministre Stanislas Ouaro a souhaité une participation fructueuse aux échanges afin qu’en découlent les résultats escomptés. Selon les données du ministère, à la date du 5 décembre 2020, 2 169 établissements et écoles étaient fermés soit 11% des établissements préscolaires, primaires, post-primaires et secondaires du Burkina Faso.
Comparativement à la situation du 9 octobre 2020 qui enregistrait 2 356 établissements fermés, on note une baisse de 187. Au total la scolarisation de 306 846 élèves a été interrompue, occasionnant du même coup la rupture de travail pour 12 075 enseignants dont la majorité a été redéployée. Le nombre de personnes déplacées internes est passé de 779 741 en mars 2020 à 1 049 767 en novembre 2020.
Judith SANOU
Lefaso.net