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Zakaria Komi, alias « Petit Komi » : Le sculpteur de la paix

Face à l’hydre terroriste, Zakaria Komi, alias « Petit Komi » consacre, depuis quelques temps, ses créations au thème de la paix, de la cohésion sociale. L’artiste plasticien est spécialisé dans la fabrication d’objets décoratifs. Ses œuvres signées « Art petit Komi » sont visibles dans les différents ronds-points de la capitale. Pour cette nouvelle année qui débute, il souhaite que la paix au Burkina.

Après avoir appris, deux décennies durant, aux côtés de son grand frère, décorateur et ex-militaire, « Petit Komi » est aujourd’hui passé maitre dans l’art de la décoration. Les œuvres d’art de l’artiste décorateur et sculpteur Zakaria Komi alias « Petit Komi » disposées au niveau des différents ronds-points de la capitale ne passent pas inaperçues. Véritables passionnés de leur art, les deux frères se sont repartis des zones de la ville de Ouagadougou. Le plus jeune s’occupe de la zone de Tampouy et ses environs, tandis que le grand frère a fait de la zone de Kaatr-yaar, sa « chasse gardée ».

Un aigle destiné à un rond-point

Pour se procurer une œuvre de Zakaria, il faut débourser entre 10 000 francs CFA et plus de 5 millions de francs CFA. Ses créations sont variées (des hérons, des colombes, des cascades, des statues, etc.). Il affirme réaliser au moins 3 œuvres par jour. Pour le décorateur, l’école n’est pas forcément la seule voie de réussite. « J’ai seulement fait le Cours préparatoire 1re année (CP1). Mais, j’embauche aujourd’hui des gens qui ont un niveau scolaire supérieur au mien », déclare-t-il, fièrement. L’argent ne vient pas uniquement, renchérit-il, à l’homme ou la femme qui a été à l’école des Blancs.

Des hérons pour décorer des espaces verts

La paix, symbole de création

Aux jeunes désireux de marcher dans ses pas, Petit Komi leur conseille de se départir de la paresse et de travailler plutôt avec abnégation. « Mais, le plus important est d’aimer avant tout ce que l’on fait », souligne-t-il. Contexte sécuritaire oblige, l’artiste confie mettre dans ses créations, l’accent sur les thèmes de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. L’une de ses œuvres d’environ 1,60 m présente deux mains dressées vers le ciel et deux colombes perchées au bout des doigts.

Une grotte sous forme de cascade

« Cette création interpelle tous les Burkinabè, notamment les Hommes politiques, à privilégier les intérêts de la nation », espère-t-il. Pour lui, la paix au Burkina Faso est plus importante que les égos. Se mettre la main dans la main est selon lui, la voie royale d’un retour à la quiétude au « pays des Hommes intègres ». Cette œuvre, est-il convaincu, touchera le cœur de tous ceux qui la verront exposée.

Des biches dans un pâturage

Sur la question de ses revenus, l’homme se veut discret et préfère jouer plutôt la carte de l’humilité. « Chacun a sa manière de vivre. Je reste humble et surtout respectueux de mes ainés », confie-t-il. Marié et père de deux enfants, l’artiste décorateur de 28 ans souhaite ardemment, pour sa patrie, la paix et la sécurité, indispensables à la bonne marche des affaires. « Nous devons tous nous impliquer dans cette lutte contre le terrorisme. Elle n’est pas seulement l’affaire des forces de défense et de sécurité » , estime-t-il.
Obissa Juste MIEN

LeFaso.net

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