Economie

Instauration d’agréments dans la filière anacarde : Les commerçants et exportateurs de noix réaffirment leur refus

Le torchon brûle entre les acteurs de la filière anacarde au Burkina Faso. Depuis un certain temps, ces derniers sont à couteaux tirés avec le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, à travers sa direction générale du commerce. Cela fait suite à la décision dudit ministère d’instaurer le système d’agréments pour l’exercice de l’activité de la commercialisation des produits du cajou. En Assemblée générale extraordinaire ce jeudi 11 février 2021 à Bobo-Dioulasso, ces acteurs, réunis au sein de l’Union nationale des commerçants et exportateurs de noix d’anacarde, ont réaffirmé leur refus face à cette décision de leur ministère de tutelle.

Cette Assemblée générale extraordinaire s’est tenue sous « haute surveillance » des forces de l’ordre. Ce, pour empêcher l’irruption des frondeurs qui avaient usurpé le titre de l’Union nationale des commerçants et exportateurs de noix d’anacarde pour organiser une conférence de presse, afin de donner leur accord quant à la mise en place du système d’agréments.

Moussa Gori, président de l’Union

Le président de l’Union, Moussa Gori, a ainsi affiché le refus des acteurs (commerçants et exportateurs) à adhérer à la décision de mise en place d’agréments. « Les acteurs ne sont pas prêts à aller avec cette procédure. Nous ne voulons pas d’agréments pour cette année avec les nombreuses difficultés que nous avons rencontrées dans la commercialisation de l’anacarde. Le monde est en train de tourner au ralenti avec le Covid-19 », a-t-il laissé entendre.

Les commerçants et exportateurs de noix d’anacarde disent non au système d’agréments

Cependant, il a souhaité, au nom des acteurs, la tenue d’un cadre de dialogue avec le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) afin de discuter des difficultés qu’ils rencontrent, avant d’aller au système d’agréments. Sur les 46 membres qui composent l’Union, 39 ont répondu présent à cette Assemblée générale. A l’issue des votes, 36 personnes ont voté contre l’instauration d’agréments cette année, deux ont voté pour et une abstention.

Pour Moussa Gori, l’instauration d’agréments va changer beaucoup de choses au sein de la filière. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini

Lefaso.net

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