Economie

Ministère des Finances : 39 agents judiciaires de l’Etat prêtent serment

Un agent judiciaire de l’Etat et 38 agents judiciaires adjoints de l’Etat ont prêté serment, ce mercredi 17 février 2021 au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Issus de diverses compétences, ces agents ont pour mission de représenter l’Etat devant les juridictions et les instances arbitrales nationales et internationales.

Selon l’article n°2 de la loi n°008-2019/AN du 23 avril 2019 portant statut de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE), « un agent judiciaire de l’Etat est un auxiliaire de justice ». Il doit « assurer une meilleure représentation de l’Etat devant les juridictions, le conseil juridique au profit de l’Etat et de ses démembrements, l’exécution des décisions de justice rendues au profit de l’Etat et l’exécution de celles le rendant débiteur et le recouvrement des créances contentieuses ».

Nommés en Conseil des ministres du 23 décembre 2020, Karfa Gnanou est officiellement l’Agent judiciaire de l’Etat. En plus de lui, 38 agents judiciaires adjoints de l’Etat ont pris fonction ce mercredi 17 février 2021, suite à l’audience solennelle de prestation de serment au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI).

Karfa Gnanou est officiellement Agent judiciaire de l’Etat

Karfa Gnanou est un magistrat de formation. Parmi les agents judiciaires adjoints de l’Etat, on compte plusieurs profils : inspecteur du trésor, administrateur de service financier, greffier en chef, attaché en étude et analyse, commissaire de police, greffier, juriste, inspecteur des impôts, assistant juridique, inspecteur du travail, et agent technique de l’environnement. Ils sont 41 au total, mais au cours de l’audience, deux personnes ont manqué à l’appel.

Ces compétences diverses sont appelées à gérer les divers contentieux de l’Etat. Ils sont des agents de l’Etat et doivent agir au compte de l’Etat avec « dignité, conscience et probité », a rappelé le procureur du Faso près le TGI Ouaga I, Harouna Yoda. Au cours de l’audience de prestation de serment, l’importance du rôle de ces agents a été rappelée. « D’eux, dépendront une bonne partie des recettes de l’Etat. Alors la conscience et la probité doivent être leur maître mot dans l’exercice de leurs attributions », a indiqué Harouna Yoda.

Le procureur du Faso près le TGI Ouaga I, Harouna Yoda (avec le masque)

Faciliter l’exécution de la justice

Ces agents ont pris « l’engagement solennel devant le peuple burkinabè de bien et loyalement défendre ses intérêts, en tant qu’agents judiciaire de l’Etat ». Selon l’agent judiciaire de l’Etat, Karfa Gnanou, il s’agit pour eux de « poser les actes préalables nécessaires pour faciliter l’exécution de la justice ». Ces 39 agents feront en sorte que les citoyens qui gagnent devant les juridictions contre l’Etat puissent être restaurés dans leurs droits, a promis Karfa Gnanou.

Du côté des agents adjoints, c’est le même message d’assurance. « Nous garantissons au peuple burkinabè que nous défendrons fidèlement, loyalement et en toute conscience leurs intérêts. C’est un défi pour nous et nous allons, avec l’aide de Dieu, les relever », a laissé entendre Naomie Ouédraogo, agent du Trésor public comme attachée en étude et analyse.

Une vue de l’assistance au cours de l’audience de prestation du serment

Pour Sougalo Diallo, inspecteur du trésor, ils seront à la hauteur parce que la loi leur donne un certain nombre de pouvoir pour agir et soigner de façon efficace les intérêts de l’Etat. « Pour nous qui exerçons déjà la fonction d’agent judiciaire de trésor avant cette prestation de serment, c’est comme si c’est un renouvellement d’une confiance que nos autorités ont placée à notre égard », a-t-il affirmé.

Le président du TGI de Ouagadougou, Pascal Compaoré, après avoir présidé l’audience, a invité les agents à mettre leurs différentes compétences au service de l’Etat.

La photo de famille

Pour rappel, l’Agent judiciaire de l’Etat est consacré par la loi n°008-2019/AN du 23 avril 2019. Il a été créé en remplacement de l’Agent judiciaire du trésor (AJT) afin d’assurer une meilleure représentation de l’Etat devant les juridictions, le conseil juridique au profit de l’Etat et de ses démembrements, l’exécution des décisions de justice rendues au profit de l’Etat et l’exécution de celles le rendant débiteur et le recouvrement des créances contentieuses.

Cryspin Masneang Laoundiki

Lefaso.net

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