Société

Burkina Faso : Le GRAD-A mène un projet avec des bénéficiaires qui s’autofinancent à Yako

Le Groupe de réflexion et d’action pour le développement en Afrique (GRAD-A), a organisé ce 30 avril 2024 à Yako, l’atelier bilan de la première phase de son projet d’éradication de la défécation à l’air libre et de promotion de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement dans les ménages, les écoles et les centres de santé dans les villages de la commune de Yako (PFDAL/MEC). Cette phase a débuté en mai 2023 pour un délai de 12 mois.

Plusieurs objectifs étaient visés à travers cette première phase du PFDAL/MEC. Premièrement, il y a eu l’accompagnement de 20 villages de Yako pour mettre fin à la défécation à l’air libre. Sur ce volet, le GRAD-A a mené des actions de sensibilisation sur la problématique de la défécation à l’air libre. Il ressort que ce sont 79 681 personnes qui ont été touchées par ces sensibilisations.

Par la suite, les populations concernées ont été amenées à mener des actions d’assainissement, notamment la construction ou la réparation de sanitaires et de forages, des journées de salubrité, l’amélioration de puits. Notons que ces actions ont été financées sur fonds communautaires. « Une fois que la prise de conscience est effective, les communautés trouvent les moyens d’arrêter la défécation à l’air libre parce que c’est une approche que nous voulons pérenne. Si nous subventionnons, les gens estiment que dès que la subvention s’arrête, le projet est fini et ils ne trouvent plus les moyens de poursuivre et on retourne à la case départ », a expliqué le Directeur exécutif du GRAD-A Oumarou Sawadogo.

Dans la même dynamique, des vendeurs de matériaux de construction ont été outillés en marketing. De plus, deux maçons ont été formés en construction dans chaque village. Retenons aussi que 411 femmes des villages concernés, réparties en groupes, ont bénéficié chacune de crédits de 15 000 F CFA afin d’agrandir leurs activités génératrices de revenus.

Des élèves contribuent pour l’assainissement de leurs écoles

Le GRAD-A s’est donné comme autre objectif d’accompagner 32 écoles pour la promotion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, même s’il était prévu 26 établissements. Les élèves de ces écoles ont été sensibilisés et conduits à réparer les latrines de leurs écoles et à mettre en place d’autres outils d’assainissement et des points d’eau. Soulignons que ce travail a été financé par les cotisations des élèves.

Des jeunes filles de ces écoles ont également bénéficié de kits d’hygiène menstruelle et elles ont été sensibilisées sur la question sexuelle.

Une autre phase s’annonce pour le projet

Dix-sept formations sanitaires ont aussi été accompagnées pour la promotion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Le GRAD-A a travaillé avec leurs responsables afin de diagnostiquer les difficultés rencontrées sur ces questions. Les difficultés répertoriées sont notamment l’absence d’eau courante et les forages non fonctionnels. Ensuite, chaque centre de santé a élaboré un plan d’action pour résoudre ses insuffisances.

Lors de l’atelier, le Naaba Sanem, dont le village a été bénéficiaire, a exprimé sa reconnaissance aux initiateurs. « Ils ont construit des latrines, des douches et des forages. C’est très bénéfique pour nous et les populations sont heureuses. Au départ, ça n’a pas été simple parce que nous devions contribuer alors que nous nous attendions à ce que tout soit pris en charge. Mais maintenant que ces réalisations sont faites, c’est une satisfaction », a-t-il confié.

Présent à cette activité, le Haut-Commissaire de la province du Passoré, Daouda Sangaré, a salué les responsables du GRAD-A. Il a par ailleurs encouragé les populations bénéficiaires à tirer leçon des méthodes communautaires qu’elles ont apprises afin de tendre vers le développement autonome.

Bilan oui, mais ce n’est pas fini pour le projet. Le Directeur exécutif du GRAD-A a annoncé que 20 autres villages de Yako attendent la mise en œuvre du projet en leur sein. « La commune de Yako compte 40 villages. Pour cette phase, nous avons travaillé dans 20 villages, donc il reste 20 villages. L’idée, c’est de travailler à prendre en compte ces 20 villages pour la phase suivante », a-t-il déclaré. Pour finir, notons que ce projet a bénéficié de l’accompagnement financier de l’UNICEF.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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