Mobilité urbaine à Ouagadougou : Un financement de près de 64 milliards de francs CFA acté
Une convention de financement du projet de « mobilité urbaine du grand Ouaga » a été signée le jeudi 9 septembre 2021, à Ouagadougou. Près de 64 milliards de francs CFA ont été mobilisés par la France et la Suède. Le Burkina Faso y a participé à hauteur de 15% à travers Vista Bank Burkina.
La concrétisation du projet de mobilité du « grand Ouaga » vient d’être matérialisée ce jeudi 9 septembre 2021, à Ouagadougou. Une signature de convention de financement entre le Burkina Faso, la France et la Suède vient d’être paraphée pour près de 64 milliards de francs CFA.
Comment va se passer concrètement la partie opérationnelle du projet de mobilité du grand Ouaga ? D’après le bourgmestre de la ville de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, le projet vise à révolutionner le déplacement des Ouagalais à travers la modernisation des transports en commun. Le financement servira à l’acquisition de 304 bus modernes et à la réalisation d’infrastructures routières et de stationnement. « Dans environ neuf mois, vous aller apercevoir les premiers bus livrés à la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO) », a-t-il informé.
Le maire de la ville de Ouagadougou rassure que dans neuf mois des bus seront livrés à SOTRACO
De la restructuration de SOTRACO
Mais avant cela, la société sera restructurée afin de pouvoir mieux porter le projet. Car, a fait savoir l’édile de la capitale, ce projet génèrera près de 1 250 nouveaux emplois. « Du mode individuel auquel nous sommes tous habitués, il faut qu’on passe au mode collectif qui a plusieurs avantages sur le plan de la santé, sur le plan économique et sur le plan de la sécurité. Nous pensons pouvoir combiner ces avantages et faire en sorte que le transport de la ville de Ouagadougou soit durable », a-t-il soutenu. Il a terminé ses propos en disant merci au gouvernement, à travers les ministères de l’Économie et des finances et celui des Transports.
Le ministre de l’économie et des finances, a soutenu que le gouvernement y a contribué à 15% à travers Vista Bank
Le ministre de l’économie et des finances, Lassané Kaboré, a quant à lui, fait un clin d’œil aux partenaires que sont la France et la Suède. Pour M. Kaboré, développer le transport en commun contribuera à diminuer le nombre d’accidents et à réduire la pollution. « C’est un prêt mais il y a aussi l’apport du Burkina Faso à travers Vista Bank Burkina à hauteur de 15% », a-t-il précisé.
Vista Bank, une vision imprimée !
Le directeur général de Vista Bank Burkina, Mohamed Ba, a indiqué que sa banque a décidé de soutenir le projet pour son contenu et ce qu’il représente pour le Burkina Faso. « La transformation de la mobilité urbaine en mobilité durable est un projet très innovant et très structurant auquel nous avons foi et dans lequel ont continuera d’investir », a-t-il rassuré. Pour lui, ce n’est qu’un premier volet. « Pour nous, du fait que sommes une banque locale et que nous intervenons dans un projet aussi structurant pour le pays, donne toute la vision que Vista Bank a pour le Burkina », a-t-il terminé.
Pour le DG de Vista Bank, ce financement n’est qu’une étape
La France, à travers la banque française BNP Paribas, est le principal bras financier de ce projet. L’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, s’est réjoui de cet aboutissement. « C’est une très bonne nouvelle. Car le projet contribuera à résoudre le problème de mobilité dans la ville de Ouagadougou. Ce qui est essentiel en termes environnemental, économique et en termes de sécurité », a-t-il dit.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net