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Mouvement de soldats : Gares, marchés, entre interrogations et accalmie

Les habitants de Ouagadougou, la capitale burkinabè, ont été réveillés au petit matin du dimanche, 23 janvier 2022, par des tirs nourris venant des camps Sangoulé- Lamizana et Guillaume- Ouédraogo et de la Base aérienne 501. Après que les coups de feu se sont tus, la ville a repris son cours normal en ce jour de repos. Constat dans quelques endroits.

Dans l’une des gares de la compagnie de Transport STAF située au quartier Gounghin de Ouagadougou, le trafic s’est poursuivi normalement en cette journée du dimanche 23 janvier 2022, perturbé par un mouvement de soldats. En dépit des tirs qui ont été entendus de part et d’autre, dans les camps Sangoulé- Lamizana et Guillaume- Ouédraogo et à la Base aérienne 501, aucun départ n’a été annulé. C’est le constat fait auprès du chef de gare, Alassane Ouédraogo, dans l’après-midi de cette journée particulière. La psychose née des coups de feu, a confié M. Ouédraogo, a toutefois dissuadé certains passagers au point de reporter leur voyage. « Par mesure de prudence, certains ont préféré rester chez eux », a-t-il déclaré. Aux alentours de la gare, les personnes semblent avoir oublié l’inquiétude de la matinée pour deviser sur le match que les Etalons du Burkina doivent jouer contre les Panthères du Gabon à l’occasion des 8es de finale de la CAN 2021. Autre gare, celle de la compagnie SBTA, située également dans le quartier Gounghin, même constat. Les départs comme les arrivées ont été réguliers. Un employé de la gare a indiqué que la situation n’a pas eu d’incidence sur le travail. Du côté des marchés, les commerçants ont évité de prendre des risques face à l’incertitude. Le 10 Yaar, dans le quartier Hamdalaye, qui ouvre ses portes généralement les matins tous les dimanches, est resté fermé toute la journée.

« On ne savait pas comment la situation allait évoluer. C’est pourquoi le marché n’a pas ouvert », a informé un jeune commerçant, rencontré aux alentours du marché. Les portes du grand marché de Ouagadougou, en plein centre-ville, sont aussi restées closes comme la veille, jour d’une manifestation contre le régime au pouvoir. A l’instar des deux marchés, les stations-service dans le centre-ville, pour la plupart, n’ont pas daigné vendre du carburant aux motocyclistes et autres usagers. Dans la confusion, certains ont profité pour s’adonner à des actes de vandalisme. C’est ainsi que le siège de campagne du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) situé au quartier Nonsin de la capitale, a été saccagé par des individus. Le rez-de-chaussée de l’immeuble a été incendié, certains objets brûlés. Quelques militants accourus sur les lieux sont perplexes. L’interrogation se lisait sur les visages malgré la présence des policiers venus pour assurer la sécurité des lieux.

Karim BADOLO

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