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An 38 de Sidwaya : L’âge de la responsabilité

En paraphrasant le premier président de la République, Maurice Yaméogo, le 5 août 1960 qui déclarait : « Aujourd’hui 5 août 1960 ; je déclare …. ». Aujourd’hui, 5 avril 2022, Sidwaya, le journal de tous les Burkinabè a 38 ans. En effet, le 5 avril 1984, ceux qui étaient encore des Voltaïques dans la fournaise d’une imprimerie encore balbutiante posaient un acte patriotique qui allait leur survivre.

Doter le pays de son premier quotidien de service public avec comme mission de « conscientiser le peuple ». Normal, la Révolution démocratique et populaire (RDP) Sankariste battait son plein dans une belle effervescence révolutionnaire. Depuis, Sidwaya est passé de journal de conscientisation à journal de tous les Burkinabè, toute tendance comprise. Trente-huit ans après, en regardant ce passé plein de promesse à la recherche des précurseurs, de ces hommes et de ces femmes qui se sont sacrifiés pour que leurs descendants transpirent moins, il y a bien la marque du temps au sens plein.

Il y a ceux qui sont partis pour toujours, à qui va notre reconnaissance et à qui nous disons paix aux âmes. Il y a ceux qui ont quitté, surfant sur une retraite méritée après avoir donné de leur jeunesse à la création et à la continuité de la presse publique au Burkina Faso. Il y a ceux qui sont partis vers d’autres cieux pour « monnayer » leur expertise forgée à Sidwaya.

Mais il y a aussi ceux qui ont pris la relève et qui, au quotidien, jouent leur partition pour l’ancrage de la presse écrite publique au Burkina. Ceux-là sont conscients qu’ils impriment une marque au journal dans un contexte relativement difficile. Sur le plan de la concurrence. Sur le plan aussi de la mission. Comment trouver sa voie dans un contexte où des voix de plus en plus ouvertes, mais sans égard pour la déontologie inondent l’univers des médias ?

En tous les cas, les dignes successeurs des engagés d’hier ne voient pas cela comme des entraves. Au contraire, ils puisent au quotidien une sève nourricière pour bâtir l’Etat de droit dans un pays au tournant de son existence. Joyeux anniversaire à Sidwaya, fassent les bons esprits que le journal réponde au quotidien avec panache et remplisse sa vocation. Trente-huit ans, c’est plus que l’âge de la raison, c’est bien celui de la responsabilité.

Le Directeur général Mahamadi TIEGNA

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