Grand prix Manéga de la paix : Des personnalités distinguées pour leur combat pour la paix au Burkina
La commémoration de l’an 3 de l’Appel de Manéga dans la ville de Pô, région du Centre-Sud, s’est achevée le samedi 25 juin 2022 par la remise officielle de distinctions aux lauréats du grand prix Manéga de la paix. La cérémonie a été présidée par la gouverneure de la région, Yvette Nacoulma/Sanou. Elle a aussi connu la présence du secrétaire général du gouvernement, Sosthène Dingara, venu dans sa région d’origine dans le cadre de la 3e édition de l’opération « Mana Mana ».
Si la salle de réunion du « Commando Woro » dans la ville de Pô est connue pour refuser du monde lors des cérémonies nuptiales, ce 25 juin 2022, elle était remplie pour une autre raison. Il s’agissait de la cérémonie officielle de remise de distinctions aux lauréats du grand prix Manéga de la paix. Religieux, coutumiers, populations civiles, forces de défense et de sécurité…personne n’a voulu se faire conter l’évènement. Cette cérémonie vient mettre fin aux activités commémoratives de l’an 3 de l’Appel de Manéga, qui se déroulent dans la capitale du Nahouri.
Remis symbolique des trophées du grand prix Manéga de la paix.
Cette année, ce sont neuf trophées qui ont été décernés à dix lauréats. Les deux anciens présidents du Faso, Blaise Compaoré et Roch Kaboré, se partagent un prix unique ; une manière de les inviter à s’engager pour la paix. Les autres lauréats sont issus des organisations de la société civile, du monde de la politique, du milieu religieux et coutumier.
Lookman Sawadogo, secretaire général du comité de pilotage de l’Appel de Manéga.
Le symbolisme de la paix
Les lauréats ont été sélectionnés en fonction de leur engagement pour la paix dans la société. C’est d’ailleurs pourquoi le secretaire général du comité de pilotage de l’Appel de Manéga, Lookman Sawadogo, en prenant la parole, est revenu sur l’importance de ce prix. « D’abord, c’est un prix symbolique, mais derrière cela, on voit la volonté de ces personnes d’avancer dans leur dynamique de faire la paix », explique-t-il. La deuxième symbolique, selon lui, c’est que c’est un ensemble de diversités qui ont été réunies, notamment les religieux, les coutumiers, les intellectuels, les responsables des partis politiques et les populations elles-mêmes. Et toute cette composante de la société réunie est une symbolique forte marquant la cohésion sociale et la paix.
Pour les récipiendaires, cette distinction est une invite à mieux faire en faveur de la paix. Sa Majesté de Pô, Pe Poa-Tuu, et l’émir du Liptako, tous deux lauréats du grand prix Manéga de la paix, ont promis de continuer leurs actions en faveur de la paix, dans le cadre de l’Appel de Manéga.
Sa Majesté de Pô, Pe Poa-Tuu.
Quant à l’imam et responsable du Centre culturel islamique pour le dialogue et le vivre-ensemble, Halidou Ilboudo, également lauréat, il s’est dit honoré par la distinction. « Le travail que nous faisons, nous le faisons par conviction, parce que nous pensons que Dieu a créé les hommes par amour et les appelle à vivre ensemble et à dialoguer pour faire progresser la société. Cela est notre conviction intime et nous travaillons pour cela », a-t-il déclaré.
L’imam et responsable du Centre culturel islamique pour la promotion du dialogue et du vivre-ensemble, recevant sa distinction.
La commémoration de l’an 3 de l’Appel de Manéga a été marquée par plusieurs activités, qui ont connu la présence d’autorités politiques à savoir la gouverneure du Centre-Sud, Yvette Nacoulma/Sanou, et le secrétaire du gouvernement, Sosthène Dingara. Convaincus de l’importance de la promotion de la paix dans notre société, ils ont tous les deux invité les populations à prôner et à œuvrer au quotidien pour la paix au Burkina.
Yvette Zongo
Lefaso.net