Des manifestants se sont rassemblés le lundi 28 novembre 2022 à la place de la Nation de Ouagadougou pour dénoncer des velléités de coup d’État contre le pouvoir de la Transition.
Il est 11h 30 mn ce lundi 28 novembre 2022 à la place de la Nation de Ouagadougou. Au côté ouest du lieu de rassemblements, sont regroupées quelques centaines de personnes majoritairement du sexe masculin.
L’ambiance est plutôt calme, mais l’information qui cristallise les causeries dans plusieurs sous-groupes, est une rumeur de coup d’État contre le nouveau président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Des voix dénoncent cette tentative de putsch contre le pouvoir. Peut-on avoir un entretien avec les responsables de la manifestation ?
« Notre mouvement n’a pas de responsables », rétorque instinctivement un manifestant suite à notre sollicitation. Quelques minutes plus tard, le Secrétaire général du Collectif des leaders panafricains, Alpha Sebgo, se prête à nos questions.
Le Secrétaire général du Collectif des leaders panafricains, Alpha Sebgo : « Nous voulons savoir qui sont les auteurs de cette tentative de coup de force ». © : Issa Compaoré pour Sidwaya.info
Selon lui, ce regroupement pacifique fait suite à une rumeur qui a circulé hier soir aux environs de 17 heures. A son avis, le message véhiculé fait cas « d’un coup d’État en téléchargement au Burkina et le plan est l’assassinat du capitaine Ibrahima Traoré ».
A écouter M. Sebgo, c’est ce message qui les a révoltés. Il relève en outre que le président de la Transition a déjà posé des actions qui prouvent qu’il veut sauver le peuple burkinabè. Voilà pourquoi, prévient-t-il, ceux qui veulent comploter contre le capitaine Traoré auront en face la population.
« Cette petite mobilisation n’est que le début. Dans les heures qui suivent nous allons avoir un renfort », assure le SG du Collectif. Pourquoi manifester sur la base d’une rumeur ? A cette question, Alpha Sebgo confie que les renseignements à leur disposition indiquent que « des hommes étaient en train de se préparer pour déstabiliser le pouvoir ».
Si la rumeur n’est pas vérifiée, poursuit-il, nous souhaitons que les autorités informent l’opinion publique afin que nous arrêtions nos manifestations.
« S’il n’y a pas de démenti, nous pensons que cela est vrai et notre action s’inscrit dans le cadre de la protection du chef de l’État », explique-t-il.
Abdoulaye BALBONE