Le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électronique a organisé un atelier de validation du rapport général de l’étude sur l’opérationnalisation de la signature électronique au Burkina Faso, le mardi 10 janvier 2023, à Ouagadougou.
Des acteurs issus du commerce électronique, de la poste, de la modernisation de l’administration publique… se sont réunis pour valider l’étude sur les modalités d’opérationnalisation de la signature électronique au Burkina Faso, confiée au cabinet Horinfo. Organisée par le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, la rencontre s’est tenue, le mardi 10 janvier 2022, à Ouagadougou.
Tout en remerciant les experts qui ont conduit cette étude, le Secrétaire général (SG), du ministère en charge de la transition digitale, Kisito Traoré, représentant le ministre, a fait comprendre que le gouvernement s’est engagé dans un processus de dématérialisation à grande échelle de ses services, et ce, en vue de renforcer la résilience des populations face aux effets de la crise sécuritaire et de rapprocher le service public des populations. Il en veut pour preuve, la démarche en cours pour l’opérationnalisation du e-Conseil des ministres, le casier judiciaire central électronique, le MHealth, etc.
Selon lui, cet effort de digitalisation des services rend la faculté de signer à distance les documents administratifs désormais indispensables au bon fonctionnement des services publics. La signature électronique, a-t-il poursuivi, permet de signer instantanément, là où l’on se trouve, la quasi-totalité des actes administratifs. Pour justifier cette démarche de l’Etat, le SG a expliqué que la signature électronique revêt une importance particulière dans l’action 2.3 de la stratégie nationale de développement postal 2019-2023. Cette action porte sur la création de nouveaux produits et services postaux.
« Le Burkina Faso met le numérique au cœur de son dispositif de transformation structurelle. La vision du pays dans ce secteur consiste à l’édification d’une société moderne, inclusive et dynamique pour l’amélioration de la qualité de vie de ses citoyens », a-t-il indiqué. A en croire M. Traoré, les Technologies de l’information et de la communication (TIC) sont au cœur de la croissance et de la compétitivité des entreprises et des nations. Elles constituent, par ailleurs, le moteur principal pour l’atteinte des objectifs de développement durable.
Pour le cas du Burkina Faso, a précisé le représentant du ministre, le pays a enregistré des progrès notables en matière de développement des réseaux et services de communications électroniques et particulièrement de la téléphonie mobile, de l’internet et des e-services depuis la réforme du secteur vers la fin des années 2000. S’adressant aux participants à cet atelier, il a fait savoir qu’il ne doute pas de leurs « riches » contributions pour améliorer le document soumis à l’appréciation.
Les enjeux de l’étude
Les acteurs du secteur ont été invités à formuler des recommandations en vue d’améliorer la performance de l’étude.
Il s’est agi à travers cette étude, selon le directeur général de la transformation digitale, Ferdinand Yougbaré, d’examiner les volets juridique, institutionnel, et technique de l’opérationnalisation de la signature électronique afin de passer en revue les mallions déjà en place et ceux manquant. En ce qui concerne les acteurs du secteur virtuel, M. Yougbaré a souligné qu’ils pourront faire usage de cette signature électronique à travers les différentes applications.
« La transversalité et la technicité d’opérationnaliser la signature électronique dans notre pays, recommandent cette synergie d’actions », a-t-il confié. L’étude a nécessité le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle a permis de parachever huit livrables, selon sa représentante-résidente adjointe, Isabelle Tschan, en s’appuyant sur la loi N°045-2009/AN portant règlementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso.
Les enjeux liés à la transformation digitale inclusive et à la signature électronique ne sont plus à démontrer, tant sur le plan personnel que dans le cadre professionnel, aux dires de Mme Tschan. La signature électronique, pour elle, traduit la volonté de faire de la transformation digitale un accélérateur pour le développement du Burkina Faso. A cet effet, elle a réitéré la disponibilité du PNUD à soutenir le pays dans son processus de digitalisation.
Oumarou RABO
Estelle KONKOBO (Stagiaire)