đŽAffaire Guy HervĂ© Kam: Le dossier sera tranchĂ© le 23 Avril 2024
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Le tribunal administratif de Ouagadougou ordonnait le 7 mars dernier la libĂ©ration immĂ©diate de Maitre Guy HervĂ© Kam. Une dĂ©cision qui a fait lâobjet dâappel de la part de lâĂtat qui conteste la compĂ©tence du tribunal administratif. Selon lâEtat, une procĂ©dure pĂ©nale est engagĂ©e contre Me Kam. Ce que rejette Ă©galement les conseils de lâavocat, jusquâici dĂ©tenu. Le dossier a Ă©tĂ© jugĂ© en appel ce jeudi.
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Me Guy HervĂ© Kam est dĂ©tenu depuis prĂšs de 3 mois. Pourtant, depuis plus dâun mois, soit le 7 mars dernier, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif de Ouagadougou avait ordonnĂ© sa libĂ©ration immĂ©diate. Selon les reprĂ©sentants de lâEtat Ă cette audience, Me Kam fait lâobjet dâune procĂ©dure pĂ©nale, ce qui rendrait le tribunal administratif incompĂ©tent pour statuer sur une demande de libĂ©ration dâoĂč, lâappel jugĂ© ce jeudi. Les conseils de Me Kam ne lâentendent pas de cette oreille. Pour eux, le tribunal administratif est la seule juridiction qui puisse constater la violation des droits fondamentaux de leur client.
 » La loi a prĂ©vu que le juge administratif statuant en matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ©, a compĂ©tence pour faire cesser toutes les violations des droits fondamentaux dont une personne peut en ĂȘtre victime. Le fait que Me Kam soit privĂ© de sa libertĂ© dâaller et de venir et le contexte dans lequel il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et dĂ©tenu, on le sait trĂšs bien, câest pour faire taire une des voix critiques.
Cela, il n y a que le juge des référés du tribunal administratif seul qui est compétent pour mettre fin à cet arrestation arbitraire , a expliqué Ambroise Farama, Avocat de Guy Hervé Kam.
Pour prouver au prĂ©sident du tribunal administratif quâune action publique est engagĂ©e contre lâavocat Guy HervĂ© Kam, lâAgent judiciaire de lâEtat a produit deux piĂšces : un rapport de synthĂšse et un soit-transmis. Pour Me Ambroise Farama et ses confrĂšres, ces documents nâattestent aucunement de lâengagement dâune procĂ©dure pĂ©nale.
 » Il Yâa deux documents citĂ©s. Le premier document citĂ©, est un bordereau de transmission de rapports de synthĂšse au procureur. Dâabord le rapport de synthĂšse ne fait pas partie des actes de procĂ©dure pĂ©nale Ă notre connaissance (âŠ).
DeuxiĂšmement, celui qui transmet ce rapport de synthĂšse nâest pas un officier de police judiciaire. En rĂ©alitĂ©,lorsque le procureur est saisi de dĂ©nonciation de certains faits. Câest le procureur qui a apprĂ©ciĂ© lâopportunitĂ© de poursuites et qui dĂ©cide dâengager lâaction publique oui ou non. Donc cette piĂšce en elle mĂȘme, nâest pas un acte de poursuite. Elle ne retablie pas la preuve de lâexistence de poursuite pĂ©nale.
La deuxiĂšme piĂšce qui est produite, qui est soit-transmis, adressĂ© par le procureur Ă la section de la police judiciaire. Le procureur lui-mĂȘme dit dans cette piĂšce. (âŠ) vous pouvez entendre ces personnes lĂ , mais vous ne pouvez pas entendre Me Kam, parce quâau stade actuel, je ne peux engager de poursuite contre Me Kam a expliquĂ© MaĂźtre Ambroise Farama
Les reprĂ©sentants de lâEtat nâont pas souhaitĂ© sâexprimer Ă nos micros. Au cours de lâaudience, ils ont rĂ©itĂ©rĂ© que Maitre Guy HervĂ© Kam serait dĂ©tenu Ă la direction de la surveillance du territoire. Pour les conseils de Me Kam, cette direction nâest pas une section de la police judiciaire, et la dĂ©tention est arbitraire. Le verdict de la cour administrative dâappel est attendue pour le 23 avril 2024.
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Ibrahim Niaoné/Oméga médias
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