Suspension du stade du 4-Août : « Nous n’avons pas de culture d’entretien, de maintenance », regrette l’ingénieur en génie civil, le ministre Vincent Dabilgou
Réagissant à une question à cet effet au cours de la conférence de presse de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), dont le parti (NTD) est membre, le ministre des Transports, Vincent Dabilgou s’est prononcé sur le sujet relatif à la suspension du stade du 4-Août.
Selon l’ingénieur de génie civil, cette situation pose un problème général, partagé par les pays africains, à savoir le défaut d’une culture d’entretien, de maintenance.
« Les pays africains, que nous sommes, sont beaucoup versés dans les constructions nouvelles, les travaux neufs. La maintenance, l’entretien pose problème en Afrique. Il n’y a pas d’entretien tant qu’il n’y a pas de pression », soulève le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou.
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« Même dans les formations, quand on y va, les gens nous forment à construire, mais pas à entretenir. Ce qui fait que la culture de la maintenance devient très difficile », décèle l’ancien président de l’association des ingénieurs des villes d’Afrique.
Vincent Dabilgou explique que même lorsqu’il dirigeait le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, il s’est battu (en vain) pour la mise en place d’un budget pour l’entretien du patrimoine bâtiment. C’est pourquoi suggère-t-il que l’on revoit cet aspect dans les politiques publiques.
De l’avis de Vincent Dabilgou, maintenant que le couperet est tombé, il faut faire un état des lieux de l’infrastructure et ensuite voir si le budget de la mise en norme ne vaut pas le coût d’un nouveau stade.
O.L
Lefaso.net