Procès Thomas Sankara et compagnons: « J’avais un Talkie-Walkie, mais je voulais m’y rendre », Gilbert Diendéré
Le général Gilbert Diendéré qui comparait pour une journée de plus pour donner sa version des faits, dans l’assassinat de Thomas Sankara et compagnons, alors qu’il était lieutenant en charge de la sécurité du Conseil. Interrogé par l’avocat de la partie civile, Me Prosper Farama, il finira par lacher : « J’avais un Talkie-Wakie, mais je voulais m’y rendre ». Pour la partie civile, cette partie est louche et prouve un lien entre Diendéré et Sankara.
« Quand vous aviez entendu les coups de feu, marchiez-vous pour revenir au conseil de l’entente ou courriez-vous? », interroge Me Propper Farama. » je faisais les deux à la fois, je marchais un peu et courais un peu, je marchais prudemment », réplique le général Gilbert Diendéré. » que veut dire marcher prudemment en terme militaire », demande Me Farama, » Il faut pas marcher comme on va au marché ».
» Aviez-vous un talkie-walkie ou d’un téléphone portatif, aviez-vous eu des appels », interroge Me Prosper Farama, « oui », dit le général Diendéré. Face à cette réponse l’assemblée s’est mise à rire, au point ou Me Farama a exprimer son étonnement en ses termes: » Comment fonctionne un Talkie Walkie », » c’est un émetteur-récepteur », dit le général. » Aviez-vous des éléments au sein du conseil muni de Talkie-Walkie? », poursuit Me Prosper Farama; »oui », répond le général. Aussitôt s’empressa Me Farama pour demander: « pourquoi ne l’aviez pas utiliser ? », » je me pressais pour y aller. Le fait d’y aller était mieux pour moi que d’utiliser un Talkie Walkie, parce que j’étais pas si éloigné, c’est un parcours de 200 m », explique le général.
Me Prosper Farama, avocat de la partie civile
Pour Me Farama , avec toutes les compétences du général Gilbert Diendéré, il était sensé savoir qu’en tant que chef de la sécurité des premières personnes du pays, il devrait faire usage de son Talkie-Walkie pour joindre ses élements et comprendre ce qui se passait. Mais il ne l’a pa fait, il s’est rendu sans armes, et sans élements. Me Farama poursuit en expliquant que le général a affirmé qu’à son arrivée, les élements de garde étaient affolés et en fuite.
Sur cette base, cela laisse s’interroger sur la capacité de ces unités d’élites formées par le général Diendéré. Me Farama sur la base de ces faits finira par conclure, que le général Gilbert Diendéré n’a pas sanctionner les éléments fautifs qui ont tué le président du Faso, il n’a pas fait usage de son téléphone pour appeler au renfort, mais s’est rendu au conseil au contact des éléments fautifs. Ce qui suppose qu’il n’est pas loin de ce qui se tramait.
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