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Thèse de doctorat : Souleymane Coulibaly s’intéresse au développement professionnel des professeurs sans formation professionnelle initiale

Devant un jury constitué d’éminentes personnalités universitaires burkinabè, Souleymane Coulibaly a présenté et défendu brillamment, dans le cadre de sa soutenance de thèse, les résultats de ses travaux de recherche sur « Les initiatives d’autoformation des professeurs sans formation professionnelle initiale : des effets sur leurs pratiques enseignantes ». C’était le 22 octobre dernier à l’Université Norbert-Zongo de Koudougou, où il a été sacré docteur en Sciences de l’éducation, option andragogie.

Après la présentation et la défense de ses résultats de recherche devant un jury présidé par Pr Afsata Paré/Kaboré, ce 22 octobre 2020, Souleymane Coulibaly a été déclaré digne, avec la mention très honorable, du grade de docteur en Sciences de l’éducation. Ses travaux de recherche ont concerné les enseignants des lycées et collèges n’ayant pas bénéficié de formation professionnelle initiale, en l’occurrence les « professeurs recrutés sur mesures nouvelles », les « instituteurs reconvertis », les « bénéficiaires du Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) », les « détenteurs d’une autorisation d’enseigner délivrée par le ministère », les « vacataires ».


Sous la direction du Pr Tindaogo Félix Valléan, professeur titulaire en Sciences de l’éducation, le nouveau docteur est parti du constat que ces enseignants éprouvent d’énormes difficultés dans leurs prestations pédagogiques. Au même moment, les actions de formation continue, notamment les animations pédagogiques, les ateliers de formation, les universités d’été et les visites de classe qui devraient les aider à combler leur manque de formation pédagogique et didactique et à améliorer leurs pratiques enseignantes, ne sont pas menés de manière régulière et élargie. Conséquence, les enseignements de ces personnels font généralement l’objet de critiques car jugés non satisfaisants.

Conscients de leurs lacunes, ces enseignants développent des initiatives d’autoformation professionnelle se rapportant notamment à la lecture de documents professionnels, mais aussi à l’analyse de leurs pratiques de classe par leurs proches collègues et/ou au sein de groupes informels d’enseignants. En général, ces initiatives d’autoformation leur permettent d’acquérir des savoirs et des savoir-faire pédagogiques et didactiques relatifs à la gestion de classe, aux inscriptions officielles, aux méthodes et techniques d’enseignement.


Toutefois, leur quête personnelle de savoir et savoir-faire professionnels se heurte le plus souvent à des difficultés tenant à l’indisponibilité de leurs collègues, au manque de documentation pédagogique appropriée, à l’éloignement des services d’encadrement, au manque de temps à consacrer à la quête du perfectionnement professionnel.

Pour contribuer à résorber ces difficultés, Dr Coulibaly suggère la mise en place d’un système de tutorat entre ces professeurs et leurs collègues expérimentés, l’organisation de formations ciblées à leur profit, leur dotation en ressources documentaires physiques et la mise à leur disposition de ressources documentaires numériques.


L’étude ainsi réalisée, le jury d’experts en Sciences de l’éducation l’a trouvée originale, riche et très utile pour l’amélioration de la qualité du système éducatif burkinabè. Du reste, son auteur, le désormais Dr Coulibaly, est naturellement animé d’une légitime fierté d’avoir atteint son objectif, celui d’analyser la contribution des initiatives d’autoformation professionnelle à l’amélioration des pratiques de classe de ces enseignants chargés de dispenser le savoir dans les lycées et collèges sans savoir au préalable reçu de formation spécifique et inspirante à cet effet.

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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