Dans l’offensive contre les groupes armés terroristes, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a initié une réorganisation de l’armée pour parer efficacement aux besoins sécuritaires. Zoom sur quelques décisions phares inhérentes à cette option.
Dans son adresse de nouvel an, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a réitéré l’impératif de réorganiser la grande muette pour être en phase avec les objectifs du moment. « La réorganisation de l’armée a commencé depuis quelques temps. Je dis de tactique, pas de stratégie, pour l’instant. La tactique doit d’abord changer sur le terrain. Et pour la stratégie, le changement global de l’organisation de l’armée, nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir », a-t-il déclaré.
Déjà, il a reconnu que, dans la mentalité des combattants, la tactique a déjà changé, « en témoigne çà et là, les victoires sur le terrain. » Bien avant ce constat, plusieurs décisions avaient été prises, le 14 novembre 2022 dans le sens d’un maillage conséquent du territoire national. Ainsi, de trois au départ, le Burkina compte désormais six régions militaires, deux régions aériennes, six régions de gendarmerie et six groupements de forces. Sur cette lancée, de nouvelles personnes ont été promues à la tête des institutions militaires.
A ce titre, le lieutenant-colonel, Christian Ouattara, a été nommé chef d’Etat-major de l’armée de l’air. Le Commandement du théâtre des opérations nationales (COTN) a été placé sous l’autorité opérationnelle du chef d’Etat-major général adjoint des armées. Une nouvelle ordonnance a placé le COTN sous l’autorité administrative du Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA). D’autres décrets portant promotion d’officiers d’active des forces armées nationales, organisation et fonctionnement de l’EMGA et organisation, attribution et fonctionnement du COTN ont été également pris dans la dynamique de la réorganisation.
Pour ce qui est de la logistique militaire, le chef de l’Etat a indiqué que grâce aux soutiens de partenaires, le pays a pu acquérir un certain nombre de moyens aériens et terrestres pour mieux contrer l’action nocive des forces du mal. « Cette réorganisation logistique est en cours et va s’amplifier dans les jours à venir. Parce que le souhait pour nous, c’est que lorsque les populations demandent les forces, qu’elles soient présentes. Et cela demande de la logistique. C’est en cours de résolution et nous n’avons aucun doute que cela puisse se faire et que nous puissions dans des brefs délais, pouvoir subvenir rapidement aux besoins sécuritaires de nos populations, », s’est voulu rassurant le capitaine Ibrahim Traoré.
Karim BADOLO