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Elections du 22 novembre 2020 : Pr Idrissa Ouédraogo présente le programme de l’UPC aux syndicats

L’opération de séduction de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), à la veille des élections couplées présidentielle-législatives du 22 novembre 2020, se poursuit. En plus des meetings, le parti du Lion a opté pour la proximité. Dans la soirée de ce jeudi 19 novembre 2020, Pr Idrissa Ouédraogo, directeur du programme de campagne de Zéphirin Diabré, a présenté l’offre de son parti à l’Unité d’action syndicale.

« Alléchant ». C’est l’adjectif retenu par les représentants syndicaux pour qualifier l’offre de l’UPC en matière d’emplois et aux acteurs du secteur. Pour convaincre les syndicats de sa volonté d’œuvrer à l’épanouissement des travailleurs au Burkina Faso et solliciter leurs voix ainsi que celles de leurs militants, Zéphirin Diabré, candidat de l’UPC a dépêché dans la soirée du jeudi 19 novembre 2020 une délégation pour leur présenter le contenu de son programme politique en matière d’emplois.

De la création d’emplois à ses relations avec les organisations syndicales, le parti du Lion fait une belle offre au monde du travail. « Pour le pouvoir d’achat, nous avons pensé qu’il faille indexer les salaires sur l’inflation et qu’il faut aussi penser à augmenter le SMIG à 50 000 francs CFA », a indiqué Pr Ouédraogo. Pour la promotion des micro-entreprises (auto-emplois), l’UPC prévoit la création de 50 000 micro-entreprises, 15 000 Petites et moyennes entreprises et de 1 700 000 emplois décents au profit des femmes et des jeunes.

L’UPC propose également de créer 365 408 emplois (du public et du privé) par an soit 1 827 040 emplois en cinq ans. Et ce n’est pas tout puisque l’UPC entend, si Zéphirin Diabré est élu président du Faso au soir du 22 novembre 2020, pacifier ses relations avec les organisations syndicales. « Nous avons pensé qu’il fallait peut-être mettre l’accent sur les différentes dimensions qui touchent le monde du travail. Il y a la question de l’industrialisation qui pourrait éventuellement générer un certain nombre d’emplois. Nous avons aussi pensé qu’il faut, dès le départ déjà, voir dans quelles mesures nous pourrons nous mettre en accord avec ce monde-là, parce que ce sont des partenaires essentiels pour que nous puissions conduire une politique dans un pays comme le nôtre. Dès l’élection de notre candidat, il serait utile de mettre en place une sorte de conférence générale du travail qui pourra réunir des travailleurs de différents syndicats pour discuter des problèmes qui les concernent », a ajouté Pr Idrissa Ouédraogo.

Les représentants écoutant l’exposé des envoyés de l’UPC

Après avoir pris connaissance du programme de l’UPC, les représentants syndicaux ont promis de faire un compte rendu fidèlement aux responsables des autres centrales syndicales et à leurs bases afin qu’ils puissent décider en toute lucidité le 22 novembre prochain. « Nous sommes venus pour juste écouter religieusement ce que l’UPC est venue nous déballer comme programme. Comme l’Unité d’action syndicale est un bloc, nous allons rendre compte. Vous avez constaté dans la salle que la plupart des secrétaires généraux étaient absents, dû éventuellement à des activités qu’ils mènent à l’heure actuelle. Nous allons religieusement rendre compte à nos différentes bases de manière à ce que chacun puisse apprécier à sa juste valeur le contenu du programme de l’UPC », a relevé Germain Zongo, porte-parole des syndicats.

Quant aux propositions formulées par l’UPC, il a reconnu qu’elles sont intéressantes. « C’est un gros programme, lourd. On parle de la création de 365 000 emplois. Nous espérons que, si au soir du 22 novembre, l’UPC passait, le programme par rapport aux emplois va effectivement être mis en œuvre de façon à ce que nos vaillants étudiants qui, après les études n’ont pas de travail, puissent se mettre dans le monde de l’emploi. Nous reconnaissons que c’est un programme alléchant surtout dans le monde du travail », a-t-il conclu. C’est donc avec le sentiment de mission accomplie que les missi dominici de Zéphirin Diabré sont repartis de la Bourse du travail.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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