La chronique judiciaire du samedi : L’impossible débat public aux procès de terroristes ?

Le Burkina Faso s’est conformé aux exigences internationales en matière de répression des crimes liés au terrorisme. Du 9 au 13 août 2021, une dizaine de terroristes présumés ont été présentés à la barre pour répondre des faits qui leur sont opposés.

La tenue de la session de jugement de la chambre correctionnelle du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a permis en somme de condamner 5 personnes accusées d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Une, de nationalité malienne a été relaxée.

Des terroristes reconnus coupables qui ont défilé devant les juges, chacun y est allé de ses motivations. Qui « pour instaurer la charia », qui pour des raisons économiques, des Individus armés non identifiés (IANI) ont enfin un visage. Pendant le court instant d’une semaine, les Burkinabè ont pu écouter ces individus qui écument plusieurs régions du pays semant l’ignominie et la terreur sur leur passage.

Ces individus ont donc décidé de remettre en cause l’autorité de l’Etat en s’en prenant à ses symboles. Exit alors, pour eux, les fondements de la démocratie, l’occidentalisation, afin d’instaurer la charia. Les scribouillards ont écrit. Parlé ! Mais sourds sont restés ces porte-voix censés entretenir le débat public.

Si tant est que le motif religieux ne peut être invoqué pour justifier toutes ces tueries depuis des années, que font publiquement ces porte-voix, ces ténors de la religion incriminée pour se démarquer définitivement et procéder à la déconstruction des mentalités ?

D’ailleurs, des reproches ont fusé, accusant le quatrième pouvoir d’avoir couvert et relayé « intégralement » le procès, exposant au grand jour, les arguties de ces hommes sans foi ni loi. Soit ! Retenons que casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la fièvre. Eviter ou refuser de débattre publiquement du dessein funeste de ces hommes armés qui écument les localités reculées et encerclent Ouagadougou, c’est s’asseoir les yeux fermés au milieu d’un feu de brousse.

Depuis le commencement des agressions armées contre les positions de l’armée burkinabè et plus récemment des civils, les questions que tout Burkinabè se pose, c’est pourquoi sommes-nous attaqués ? Comment faire face à ces attaques pour y mettre fin ? Faisons face au problème. Débattons ! Armons-nous de courage et trouvons la solution. Ensemble !

Faso7

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